Et si l’autisme se guérissait demain, par la simple prise d’un diurétique chez la femme enceinte ? C’est l’une des pistes de recherche les plus sérieuses sur laquelle travaille une équipe de chercheurs de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée à Marseille, qui vient de publier une étude très encourageante.
En administrant un diurétique, une substance qui entraîne une augmentation de la sécrétion urinaire, à un rongeur peu avant l’accouchement, des chercheurs de l’Inserm ont réussi à éteindre l’expression de ce trouble du développement sur leur descendance. L’étude rapportée aujourd’hui par Le Figaro révèle que chez des rongeurs modèles de l’autisme, le taux de chlore dans les neurones est anormalement élevé lors de la naissance.
En administrant de la bumétanide au rongeur autiste 24 heures avant l’accouchement, les chercheurs ont « mimé » l’effet naturel de l’ocytocine et fait chuter le taux de chlore, protégeant les neurones du stress intense de la naissance. Créée par Yehezkel Ben-Ari et Éric Lemonier, la start-up Neurochlore espère pouvoir traiter demain les enfants autistes avec le diurétique bumétanide.
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