Pas de parité homme-femme face à l’AVC. En effet, un guide à l’attention des femmes publié par l’association américaine du coeur révèle que les femmes seraient plus sévèrement touchées par les accidents vasculaires cérébraux que les hommes.
Les femmes seraient plus touchées par les AVC que les hommes. C’est ce que révèle le Guide des premières recommandations sur la prévention des AVC chez les femmes, publié par la revue américaine spécialisée Stroke. Alors, que selon l’Organisation mondiale de la santé, on estime à 6,2 millions le nombre de décès imputables à un accident vasculaire, les femmes courent un plus grand risque que les hommes, et ce, peu importe l’âge. Pour le Pr Cheryl Bushnell, auteur principale du Guide, « si vous êtes une femme, vous partagez un grand nombre de facteurs de risque d’AVC avec les hommes, mais il y a également l’influence des hormones, de la grossesse, de l’accouchement et d’autres facteurs liés au sexe« .
Dépistage et prévention
La prévention passe donc par le dépistage des facteurs de risque chez les femmes, et notamment durant la grossesse. Les maladies vasculaires et métaboliques se déclenchent en effet souvent lors de cette période et augmentent alors le risque d’AVC plus tard. C’est notamment le cas de la pré-éclampsie, mais aussi de hypertension gravidique ou du diabète gestationnel. Les femmes touchées doivent donc être particulièrement suivies tout au long de leur vie et les autres facteurs de risque ( tabagisme, obésité, sédentarité,..) doivent être pris en charge. On évoque également les risques d’une combinaison pilule aux ?strogènes de synthèse, tabagisme et âge supérieur à 35 ans.
Il convient également de surveiller l’hypertension artérielle après la ménopause, ou la fibrillation atriale, une anomalie du rythme cardiaque. La migraine avec aura, la fibrillation auriculaire, le diabète, la dépression et le stress émotionnel seraient également des facteurs de risque d’AVC qui ont tendance à être plus forts ou plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. Et, l’enjeu est de taille : le Pr Charlotte Cordonnier du CHRU de Lille, membre d’un groupe de travail dédié aux femmes à l’European Stroke Organisation, confie en effet au Figaro que « le pronostic est aujourd’hui moins bon chez les femmes et leur qualité de vie est plus altérée que celle des hommes après un accident« .
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