Angelina Jolie avait ouvert le débat en annonçant publiquement avoir subi une double mastectomie. L’actrice avait en effet découvert qu’elle possédait elle aussi des mutations sur les gènes BRCA1 et BRCA2, mutations favorisant l’apparition du cancer du sein qui avait tué sa mère. Une étude américaine semble lui donner raison en révélant que cette intervention offrirait une meilleure chance de survie à ces femmes.
Une étude américaine publiée dans la revue médicale British Medical Journal révèle que les femmes touchées par un cancer du sein d’origine familiale auraient une meilleure chance de survie en subissant une double mastectomie, soit l’ablation des deux seins, plutôt qu’un seul. Concrètement, sur 100 femmes traitées par une double mastectomie, 87 étant encore en vie après 20 ans, contre seulement 66 chez les femmes ayant subi une mastectomie unilatérale.
La mastectomie comme traitement initial
Deux mutations sur les gènes BRCA1 et BRCA2 augmentent le risque de développer un premier cancer du sein de 60 à 70% chez les femmes porteuses de ces mutations. Et, le risque d’avoir un second cancer est lui aussi accru. C’est pourquoi certaines femmes, comme Angelina Jolie, choisissent de subir une double mastectomie préventive. D’autres optent pour l’ablation automatique du second sein après un cancer sur le premier. Mais, jusqu’à présent, on ignorait l’impact exact que pouvaient avoir ces ablations sur la survie des femmes touchées.
Aux vues des données récoltées lors de l’étude, les auteurs estiment « qu’il est judicieux de proposer des mastectomies bilatérales comme traitement initial aux femmes ayant un cancer du sein à un stade précoce et qui sont porteuses des mutation BRCA1 et BRCA2« . Sur les 390 femmes suivies entre 1975 et 2009, 44 ont subi une double mastectomie immédiatement après le premier diagnostic de cancer, 346 ne se sont fait retirer que le sein touché. Or, sur ces dernières femmes, 137 ont du subir l’ablation du second sein ensuite. Et, la majorité des décès constatés lors de ces vingt années l’ont été chez les femmes ayant développé un second cancer du sein.
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