Après les Suisses la semaine dernière, ce sont désormais les Canadiens qui remettent en cause le dépistage organisé du cancer du sein par une mammographie annuelle. Comme leurs collègues helvètes, les experts américains redoutent les faux négatifs conduisant à des traitements tout aussi lourds qu’inutiles sur de nombreuses femmes.
Après les Suisses, c’est donc au tour des Canadiens de douter sur le bienfondé du dépistage annuel organisé du cancer du sein par mammographie. Dans une étude récente, des experts canadiens ont montré que sur un panel de 90.000 femmes âgées de 40 à 59 ans suivies pendant 25 ans, celles ayant subi des mammographies annuelles pendant cinq ans n’avaient pas moins de risque de mourir d’un cancer du sein que celles ayant juste pratiqué une palpation régulière, 500 décès contre 505.
En revanche, il est évident que le nombre de tumeurs détectées est plus important chez les femmes suivies par mammographie (3.250 contre 3.133 dans le groupe témoin), mais selon les experts, une certaine partie d’entre-elles représentent un sur-diagnostic. Il concerne des tumeurs très petites et qui n’auraient pas eu d’impact du vivant de la femme concernée.
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