La recherche continue dans l’espoir de trouver un jour un vaccin contre le virus du sida. Dans ce cadre, l’Institut de recherche vaccinale (VRI) et l’agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites en France (ANRS) ont lancé depuis le début de la semaine une grande campagne visant à recruter 100 volontaires afin de tester un nouveau vaccin préventif anti-VIH, ou plus exactement trois vaccins, visant à stimuler les défenses immunitaires.
Le VRI et l’ANRS recherchent donc des volontaires afin de tester trois nouveaux vaccins anti-VIH. Cet essai mené dans quatre centres hospitaliers (Paris, Créteil, Marseille et Saint-Étienne) devrait permettre une réelle avancée dans le domaine de la recherche vaccinale anti-VIH. Pour Jean-Daniel Lelièvre, responsable du Département de recherche clinique au VRI, cet essai devrait « permettre d’aller plus vite, plus loin, et probablement de gagner jusqu’à 5 ans sur la recherche d’un vaccin préventif« .
Ce essai devrait en effet permettre l’évaluation simultanée de la réponse du système immunitaire des trois vaccins, en les combinant deux par deux. Cette méthode de combinaisons vaccinales permet d’optimiser l’efficacité des vaccins : le premier vaccin stimule les défenses immunitaires, le deuxième intervient dans un second temps pour maintenir et renforcer ces défenses.
Aucun risque de contamination
Les volontaires devront être âgées de 21 à 50 ans, être en bonne santé, ne pas être séropositif, et ne pas avoir de comportement à risque. Par ailleurs, les femmes volontaires ne devront pas être enceintes et utiliser un moyen de contraception. Les volontaires seront suivis pendant un an, individuellement, par un médecin. Le VRI précise bien qu’il n’existe « aucun risque d’être contaminé par le virus du sida : les différents vaccins testés ne contiennent aucune particule virale infectante« .
Le VRI rappelle que dans le monde, plus de 35 millions de personnes sont actuellement infectées par le virus du sida, et on déplore 2,3 millions de nouveaux cas par an (plus de 250 par heure !). Moins de la moitié de personnes vivant avec le VIH a accès aux traitements antirétroviraux. En France, on dénombre 150 000 personnes contaminées – dont près de 40 000 l’ignorent et continuent à propager l’épidémie – et 8 000 nouveaux cas chaque année. Enfin, les traitements antirétroviraux parviennent à prolonger la vie des patients, mais ne permettent pas de les guérir.
Pour participer: http://www.recherche-vaccinvih.fr/
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