La recherche contre le sida vient de franchir un nouveau palier avec la publication des résultats prometteurs de deux nouvelles études américaines. Lors de ces études, des singes ont été totalement protégés d’une contamination par le VIH pendant plusieurs semaines, grâce à l’injection d’antirétroviraux.
Deux nouvelles études américaines dont les conclusions ont été présentées hier devraient ouvrir une nouvelle voie dans la recherche contre le sida. Les recherches menées par deux équipes différentes de virologues ont démontré que des injections mensuelles d’antirétroviraux avaient totalement protégé des singes d’une infection par le VIH, virus responsable du sida.
Les chercheurs se sont inspirés d’essais cliniques menés précédemment et faisant apparaitre l’effet positif d’une dose quotidienne d’antirétroviraux sur le risque de contamination. En effet, il avait été montré que cette dose quotidienne pouvait réduire de 90% le risque d’être infecté par un partenaire séropositif, une méthode appelée « prophylaxie avant exposition« .
Des singes totalement protégés
Tandis que les essais précédents étaient faussés par des volontaires ne prenant pas quotidiennement leur dose, ces recherches menées par les Centers for Disease Control and Prevention, ont souhaité étudier les effets d’une injection mensuelle. Une équipe a donc testé un antirétroviral expérimental à effet prolongé, le GSK744, en l’injectant mensuellement à six femelles macaques. Après avoir confronté ces femelles au VIH deux fois par semaine, il est apparu qu’aucune d’entre-elles n’a été contaminée.
Par ailleurs, une autre équipe a effectué la même expérience mais en exposant cette fois-ci seize mâles au VIH, par voie anale, et aucun d’entre-eux n’a non plus été contaminé. Dans les groupes témoins, la totalité des singes ont été contaminés par le VIH. La prochaine étape consiste alors à expérimenté cet antirétroviral sur des hommes. Une étude devrait débuter dès cette année, aux Etats-Unis mais également au brésil et au Malawi.
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