Et si l’ouverture du marché de l’énergie commençait enfin à devenir une réalité en France ? Près de 7 ans après cette mise en concurrence, les opérateurs historiques commencent à subir les effets de cette mesure. Plus de 600 000 foyers français ont quitté l’année passée EDF et GDF Suez pour un opérateur alternatif.
Lancée le 1er juillet 2007, la mise en concurrence des opérateurs historiques de l’énergie a été longtemps presque virtuelle. Mais cette ouverture est désormais une réalité selon les chiffres de l’Observatoire des marchés de l’énergie publiés hier.
En 2013, les fournisseurs historiques que sont EDF et GDF Suez ont perdu respectivement 355.000 et 262.000 clients, une première depuis 2007. Si cette ouverture semble s’accélérer, elle reste mesurée, EDF trustant encore 91,2 % de la consommation d’électricité des ménages, et GDF Suez 86,6 % de celle de gaz.
Ouverture plus avancée dans le gaz
En progression, les fournisseurs alternatifs assuraient désormais 18 % de la consommation d’électricité et 39 % de celle de gaz au 31 décembre 2013, contre respectivement 16 % et 33 % à la fin de 2012. Si les nouveaux acteurs de l’énergie ont conquis 2,47 millions de ménages dans l’électricité sur un total de 31,2 millions, et 1,44 million dans le gaz sur 16,6 millions, ils ont cependant toujours du mal à percer sur les sites résidentiels, toujours fidèles aux opérateurs historiques.
Dans l’électricité, la quinzaine d’opérateurs alternatifs ont notamment profité en 2013 des hausses de tarifs réglementés passées et à venir. Dans le gaz, cette ouverture a été notamment animée par l’offre groupée de l’UFC-Que Choisir qui a permis à l’opérateur belge Lampiris d’engranger d’un coup d’un seul 70.000 nouveaux clients.
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