Selon une étude néerlandaise publiée par la revue médicale The Lancet, l’interdiction du tabac dans les lieux publics et professionnels aurait permis de réduire sensiblement le nombre de naissances prématurées, ainsi que les hospitalisations d’enfants pour asthme.
Des chercheurs de l’Université de Maastricht aux Pays-bas, ont tenté d’évaluer des effets concrets de l’interdiction du tabac dans les lieux publics et professionnels. Et, après avoir repris les résultats de 11 études menées en Amérique du nord et en Europe, ils ont constaté que les taux de naissances prématurés et d’hospitalisations d’enfants pour asthme avaient diminué de 10% dans l’année suivant ces interdictions de fumer.
Une intervention simple aux effets importants
« Notre étude fournit la preuve que les interdictions de fumer ont des bénéfices considérables sur la santé périnatale et sur la santé de l’enfant et apportent un soutien fort aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, visant à créer des espaces publics sans tabac au niveau national« , explique le Dr Jasper Been, un des auteurs de l’étude à l’AFP. Elle vient en complément d’une précédente étude publiée en 2012 et qui avait déjà établi un lien entre l’interdiction de fumer dans les lieux publics et une réduction de 15% des évènements cardiovasculaire et de 24% des hospitalisation pour des problèmes respiratoires.
Comme l’affirment des experts américains de l’Université de Californie dans un commentaire joint à l’étude : « on a rarement vu une intervention aussi simple améliorer la santé et réduire les coûts médicaux aussi rapidement et de manière aussi importante« . En effet, ces chercheurs évaluent à quelques 7 milliards d’euros le montant des économies pouvant être réalisées chaque année aux Etats-Unis grâce à une réduction de 10% des hospitalisations pour problèmes respiratoires liés au tabagisme.
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