Cécile Duflot l’avait annoncé, elle n’est pas « Valls-compatible« . Toutefois, son refus de participer au gouvernement du nouveau Premier ministre nommé hier, réveille une nouvelle fois les divisions au sein des militants Europe Ecologie Les verts. Si l’ex-ministre du logement rencontre le soutien d’Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale du parti écologiste, Barabara Pompili lui reproche de la jouer « perso » quand François de Rugy juge cette décision « incompréhensible« .
Elle l’avait annoncé. Cécile Duflot, l’ex-ministre écologiste du gouvernement de Jean-Marc Ayrault n’est pas « Valls-compatible« . Pascal Canfin, lui aussi membre de l’ancien gouvernement annonçait hier que Cécile Duflot avait même refusé un super ministère de l’Ecologie. Si Cécile Duflot a obtenu le soutien de la secrétaire nationale d’EELV, cette décision est loin de faire l’unanimité chez les parlementaires écologistes.
Pour Emmanuelle Cosse, la proposition du gouvernement était « solide et correct » mais ne suffisait pas à faire « oublier les deux ans passés d’une expérience gouvernementale qui a eu des hauts et des bas« . Après huit heures de discussion, le bureau exécutif du parti a voté la non participation au futur gouvernement. « Si les écologistes font le choix de ne pas être au gouvernement, ce n’est pas juste notre échec. C’est surtout l’échec d’une majorité. Il y a aussi une responsabilité lourde de François Hollande« , explique alors la secrétaire nationale du parti.
Un jeu personnel
Mais cette décision a réveillé les tensions au sein d’EELV . Les parlementaires écologistes regrettent ce « mauvais coup porté à l’écologie » et sont furieux contre la décision prise par leur parti. Pour Barbara Pompili, député EELV, « parmi deux choix mauvais, on a fait le pire ». Elle reproche à Cécile Duflot et Pascal Canfin d’avoir « joué un jeu personnel » et imposé une « oukaze » sans appel à l’endroit de Manuel Valls, ajoute-t-elle sur France 2. Quant à François de Rugy, il évoque une « décision incompréhensible« .
De son côté, Daniel Cohn-Bendit, député européen écologiste, il estime que cette décision est « une faute, c’est une erreur« . Manuel Valls aurait en effet avancé des engagements en matière de transition énergétique, de réforme fiscale, de réforme des collectivités territoriales, et surtout, sur l’épineux dossier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « Cécile Duflot a le droit d’avoir une stratégie personnelle, mais elle n’a pas le droit de prendre le mouvement en otage« , déplore Daniel Cohn-Bendit sur iTélé qui espère toujours l’entrée au gouvernement d’une figure de l’écologie, comme Dominique Voynet ou Nicolas Hulot.
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