Avec le printemps, la tentation est grande d’ouvrir les fenêtres. Mais, comme chaque année la vigilance est de mise compte-tenu du risque de chute. Selon l’étude « Défenestrations 2013 », l’Institut national de veille sanitaire a enregistré 76 chutes accidentelles de grande hauteur sur sept mois et dans seulement 3 départements. Des chutes dont les suites peuvent se révéler évidemment très lourdes.
Le printemps et les beaux jours arrivent et avec les premières chaleurs, les risques de chutes par la fenêtre augmentent. Selon l’enquête Défenestrations 2013 , l’Institut de veille sanitaire, en collaboration avec l’hôpital Necker Enfants malades, a enregistré durant sept mois d’enquête, en Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nord-Pas-de-Calais, 76 « chutes accidentelles de grande hauteur » (défenestrations) chez les enfants de moins de 15 ans (taux d’incidence 1,9/100 000). Elles ont été suivies de 9 décès. 8 personnes ont par ailleurs présenté des séquelles à un mois (dont 3 sévères).
Les enfants de moins de 6 ans particulièrement touchés
Les chutes accidentelles de grande hauteur concernent surtout les enfants de moins de 6 ans (62 %), majoritairement des garçons (70 %). Dans la moitié des cas, la chute a eu lieu alors que l’ouverture disposait d’une protection, qui a donc été inefficace. De même, quatre fois sur cinq, un adulte était présent dans le logement au moment de la chute. Un meuble se trouvait sous l’ouverture dans plus de la moitié des cas. Il est donc indispensable pour les parents de veiller à ne jamais placer de meubles sous les fenêtres.
Ces résultats sont semblables à ceux des enquêtes réalisées en 2005 et 2006. On doit toutefois mentionner que le nombre de cas a diminué entre 2006 et 2013, de 106 à 76, les décès passant de 10 à 9 et les séquelles sévères de 7 à 3.
Sécurisez votre habitat
A la veille des beaux jours, poursuivant ses actions de prévention sur le sujet, l’Institut National de prévention et d’éducation à la santé diffuse alors deux affiches pour prévenir les risques de défenestration auprès des crèches, PMI, pédiatres, centres d’actions communales et préfectures. Elles sont également téléchargeables sur www.inpes.sante.fr et disponibles gratuitement sur demande auprès de l’Inpes.
Deux conseils sont à retenir : il ne faut jamais laisser un enfant seul, ou sous la responsabilité d’un autre enfant ou adolescent, près d’une fenêtre ouverte ou sur un balcon, et il ne faut jamais laisser des meubles ou objets sous une fenêtre. Verrous, poignées verrouillables, entrebâilleurs, bloc-portes, barrières qui font office de garde-corps?ne suffisent pas et ne remplacent jamais la vigilance d’un adulte.
« Il faut se mettre dans la tête d’un enfant, il entend des bruits à l’extérieur et cherchera à voir ce qui se passe. S’il y a un conseil à retenir, c’est de ne jamais laisser un enfant seul quand une fenêtre est ouverte », rappelle Thanh Le Luong, la directrice générale de l’Inpes.
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