Depuis la catastrophe de Fukushima en mars 2011, le nucléaire n’avait plus la cote au Japon qui a depuis mis à l’arrêt toutes ses centrales nucléaires. Mais dans un pays où la pollution est un véritable fléau, les centrales à charbon ne sont pas la solution. C’est pourquoi le gouvernement a finalement adopté une nouvelle politique énergétique, axé sur une remise en marche progressive des réacteurs nucléaires du pays.
Après le séisme du 11 mars 2011, la centrale nucléaire de Fukushima avait été l’une des victimes du tsunami qui avait dévasté une partie du pays. Le Japon avait alors du faire face à la plus grande catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl en 1986. Traumatisés, les Japonais avaient alors décidé d’en finir avec le nucléaire, qui produisait entre un quart et un tiers de l’électricité du pays avant l’accident. Depuis, tous les réacteurs du pays ont été mis à l’arrêt.
La fin du « zéro nucléaire »
Mais le Japon doit faire face à une demande énergétique croissante et dans un pays déjà fortement touché par la pollution, le recours aux centrales à charbon n’est pas forcément la solution. Par ailleurs, l’importation de gaz naturel ou de pétrole destinée aux centrales thermiques représente un coût énorme pour les sociétés régionales. Autant de raisons pour lesquelles, sous impulsion du Premier ministre Shinzo Abe, le gouvernement actuel vient d’adopter une nouvelle politique énergétique, axée sur la remise en service progressive des centrales nucléaires. Il enterre donc le projet « zéro nucléaire » du précédent gouvernement, projet qui visait la suppression totale du nucléaire d’ici 2040,
Toutefois, ce plan de remise en route du nucléaire pourrait intervenir trop tard. Le secteur nucléaire japonais est désormais « moribond », et affiche des pertes estimées à 35 milliards d’euros. Et, la remise aux normes en matière de sécurité d’une grosse majorité de réacteurs représente un coût considérable. Et, pour être relancés, les réacteurs devront avoir obtenu un certificat de sûreté délivré par l’autorité nucléaire japonaise. Cette dernière examine actuellement les dossiers de 17 réacteurs, sur la base de normes nettement plus sévères, prenant en compte notamment le risque d’accident grave.
Commentaires récents