Comme attendu, l’Assemblée nationale a adopté hier une nouvelle proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France. Une façon de sécuriser juridiquement l’interdiction du Mon 810 édictée en urgence en mars denier, juste avant la période des semis, par arrêté.
La France a décidé d’interdire la culture du maïs transgénique sur son territoire, et donc le maïs Mon 810 du géant américain Monsanto. En mars dernier, un arrêté dans ce sens avait été pris en urgence, juste avant la période des semis. L’Union française des semenciers, ainsi que l’Association générale des producteurs de maïs souhaitaient alors attaquer cet arrêté.
Mais hier ce sont donc les députés qui ont validé un projet de loi, sécurisant juridiquement l’arrêté du mois de mars. Le texte a été validé par les députés PS, écologistes, Radicaux de gauche, et Front de gauche, mais tandis que les centristes de l’UDI étaient partagés, l’UMP a quant à lui rejeté le projet.
Une « idéologie » du refus du progrès scientifique pour l’UMP
Pour les députés PS, il s’agissait de faire barrage « aux organisations agricoles qui défendent un modèle productiviste dépassé, aux lobbies (et à ) l’Europe qui semble prête à baisser pavillon contre l’avis d’une bonne moitié des Etats« . Quant à l’UMP, il dénonce une « idéologie » du refus du progrès scientifique.
Le gouvernement a bien évidemment soutenu le texte au nom « du principe de précaution » constitutionnel. Il estime qu’il est alors « indispensable de maintenir le moratoire français« .
Commentaires récents