Pas moins de 21 substances pesticides Perturbateurs Endocriniens (PE) ont été retrouvées en moyenne dans les cheveux des enfants, dans l’étude inédite publiée aujourd’hui par Générations Futures. Pire, 13 substances interdites dans l’agriculture ont été retrouvées dans les cheveux de ces enfants, pour la plupart en zone rurale.
Troisième volet de la grande enquête de Générations Futures sur les perturbateurs endocriniens, l’étude EXPPERT 3 (EXposition aux Pesticides PERTurbateurs endocriniens) s’est intéressée aux enfants en âge d’être scolarisés, les plus menacés par ces substances dangereuses. Et le constat est édifiant, les enfants sont malheureusement exposés à de multiples PE.
Inédite, l’enquête EXPPERT 3 s’est intéressée à l’exposition des jeunes enfants vivant ou allant à l’école dans des zones agricoles, via l’analyse, par un laboratoire de recherche indépendant, d’une mèche de leurs cheveux. 30 enfants ont participé à cette enquête réalisée entre octobre et début 2014. 53 pesticides suspectés d’être des PE ont été recherchés.
35 pesticides PE retrouvés
Résultat, 35 pesticides PE ou métabolites de pesticides PE sur 53 ont été retrouvées au moins une fois dans les cheveux des enfants. Un tiers des enfants participant à l’enquête étaient scolarisés dans un établissement se trouvant à moins de 50 mètres d’une zone agricole pulvérisée par les pesticides. Pour les 70 % restants, l’école est située à moins de 1 km, par ailleurs 63 % des enfants ont leur résidence principale à moins de 50 mètres d’une zone pulvérisée.
Si les enfants en zone rurale sont particulièrement touchés, ils ne sont pas les seuls. Car les petits urbains ne sont pas totalement épargnés par ces PE, du fait de traitement antipoux, ou d’exposition à des insecticides ménagers de type antimoustiques, antipuces pour animaux dans les trois mois précédents le prélèvement.
« La présence de plus de 21 substances pesticides Perturbateurs Endocriniens ? PE ? en moyenne dans les cheveux analysés montre bien que dans la réalité nos enfants sont exposés à des cocktails importants de ces substances. » affirme François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Il faut maintenant que la Commission européenne publie enfin une définition protectrice et ouverte des PE qui devront être exclus notamment dans le cadre du Règlement 1107/ 2009 sur les pesticides » conclut-il.
Le f?tus et le jeune enfant les plus menacés
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances étrangères à l’organisme qui peuvent avoir des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants. Le f?tus et le jeune enfant sont les plus menacés par ces substances. De nombreux pesticides ou biocides sont des perturbateurs endocriniens avérés ou fortement suspectés rappelle Générations Futures.
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