Le 17 mars dernier, la circulation alternée avait été instaurée à Paris et région parisienne suite à un important épisode de pollution aux fines particules. Aujourd’hui, Airparif révèle les effets de cette expérience. La concentration de particules aurait baissé de seulement 6%, un résultat positif mais décevant reconnaît Airparif qui estime que la méthode est à revoir.
Dans son rapport publié aujourd’hui, Airparif, l’organisme en charge de l’observation de la qualité de l’air en Ile-de-France, constate « une réelle diminution de l’exposition aux particules et une diminution encore plus forte de l’exposition au dioxyde d’azote liée à la mise en place de l’action a pu être révélée« . De ce point de vue, la mise en place le 17 mars dernier de la circulation alternée dans Paris et sa région a donc été efficace.
Ainsi, le 17 mars, entre 5h30 et minuit, la diminution de la concentration en particules a baissé de 6%, soit une baisse de 4 microgrammes par m3 de PM10. Un chiffre qui atteint les 10% pour le dioxyde d’azote sur la journée. La circulation des seuls véhicules équipés d’une plaque impaire avait donc réduit de 18% la circulation dans Paris par rapport à la semaine qui précédait, 13% en petite couronne et de 9% sur la grande couronne.
Peut mieux faire
Mais, si l’efficacité était là, Airparif revient toutefois sur la méthode. « Elle ne permet pas de cibler de façon sélective les véhicules les plus polluants« , déplore l’organisme qui ajoute que « des véhicules très émetteurs, de plaques impaires, ont circulé ce jour« . Airparif revient également sur le moment choisi pour cette circulation alternée. Elle a en effet un impact plus important lorsque la pollution est forte et stagnante, soit dans une situation anticyclonique avec peu de vent et une forte inversion de température.
Or, selon Airparif, « ces conditions n’étaient pas complétement réunies lors de la journée d 17 mars« , un vent d’ouest ayant commencé à souffler deux jours avant et l’inversion de température n’ayant pas eu lieu.
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