Dans un entretien accordé au magazine Pédiatrie Pratique et repris aujourd’hui par le site Destination Santé, le Dr Isabelle Claudet, pédiatre et responsable des urgences pédiatriques du CHU de Toulouse relance le débat autour du « youpala » En effet, ces trotteurs qui permettent aux tout-petits de se déplacer debout sans pour autant savoir marcher sont à l’origine de nombreux accidents: des chutes bien évidemment, mais également des brûlures ou intoxications.
Interdits au Canada depuis 2004, les trotteurs qui permettent aux tout-petits de se déplacer debout sans attendre de savoir marcher, sont aujourd’hui une nouvelle fois pointés du doigt. Le Dr Isabelle Claudet, pédiatre revient en effet sur les dangers inhérents à leur utilisation. Se déplacer grâce au trotteur permet aux enfants d’appréhender des espaces et des lieux qui leur étaient jusqu’à présent interdits mais dont les dangers sont bien réels. C’est notamment le cas des escaliers.
Dans le cadre d’une étude menée sur deux ans entre 2003 et 2005 aux urgences pédiatriques du CHU de Toulouse, le Dr Claudet a pu constater que 78% des accidents de trotteurs consistaient en une chute dans l’escalier. La conséquence est alors dans 72% des cas, un traumatisme crânien léger. Mais il peut arriver que des enfants souffrent d’une commotion cérébrale ou d’une fracture du crâne. Les points d’eau, piscine, mare, étang, représentent également un danger pour ces apprentis marcheurs qui filent rapidement grâce à leurs roulettes. Le risque de basculement et de noyade existent alors réellement.
Brûlures et intoxications
Mais, se déplacer en trotteur ouvre également d’autres perspectives comme celle de pouvoir attraper des objets jusqu’à présent inaccessibles. C’est ainsi que les urgences accueillent des jeunes enfants souffrant de brûlures après avoir attraper le manche d’une casserole ou un fer à repasser. Des cas d’intoxications existent également suite à l’ingestion de produits ménagers ou de médicaments non rangés.
Contrairement au Canada, ni l’Europe, ni la France, n’envisagent d’interdire le trotteur mais il convient de renforcer l’information des jeunes parents et de les sensibiliser aux dangers. D’une façon générale, si la zone de circulation doit être sécurisée avec des barrières notamment, l’enfant ne doit en aucun cas échapper à la vigilance d’une adulte.
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