Habituellement discrets, les scientifiques montent au créneau. Douze organismes scientifiques français ont publié hier une tribune en soutien à l’Inra, suite à une décision de la cour d’appel de Colmar relaxant 54 faucheurs volontaires responsables de la destruction en 2010 d’une vigne OGM expérimentale.
La cour d’appel a estimé que l’arrêté ministériel autorisant l’essai de vigne OGM en plein champ était « illégal ». En première instance, ceux qui se baptisent les faucheurs volontaires avaient été condamnés à des peines d’amendes ou de prison avec sursis. Le parquet général de Colmar a décidé de porter l’affaire devant la Cour de cassation.
« La protection juridique des installations de recherche dédiées à l’expérimentation dans des conditions encadrées n’est plus assurée » s’alarment les responsables des douze instituts de recherche signataires d’une tribune publiée sur le site de l’Institut national de la recherche agronomique. « Que faire pour sortir des violences illégales, de la destruction de biens publics financés par l’impôt et de cette paralysie de la recherche publique sur les OGM ? » s’interroge François Houllier, Président de l’Inra.
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