Des saisies record, des overdoses en série, New-York est submergée par l’héroïne. Les autorités de la ville lancent un cri d’alarme aujourd’hui, déplorant de voir la Grosse Pomme devenir la plaque tournante de la distribution d’héroïne pour tout le nord-est des Etats-Unis.
Des saisies record, une drogue d’une pureté étonnante et des overdoses en série, New-York lance aujourd’hui un cri d’alarme contre l’épidémie d’héroïne qui touche la ville américaine. « Nous avons déjà saisi cette année 288 livres, soit 131 kg d’héroïne« , soit l’équivalent de 40 à 60 millions de dollars à la revente, explique le procureur de New-York chargé des affaires de drogues, Bridget Brennan. « Du jamais vu« , précise-t-elle.
« New York est devenue la plaque tournante de la distribution d’héroïne pour tout le nord-est » des Etats-Unis, constate alors le procureur. La drogue vient de Colombie, cachée sous des fruits ou dans les batteries des camions. Arrivée dans le New-Jersey, elle est transportée en voiture vers des laboratoires new-yorkais où elle est mise en sachets.
Nouveaux consommateurs pour une drogue bon marché
Le phénomène a pris une ampleur sans précédent. « Un nouveau groupe d’utilisateurs a émergé, des jeunes, des classes moyennes, des cols bleus, des gens qui sont plus éduqués que les anciens utilisateurs. Ils commencent souvent avec des abus de médicaments, et quand les antalgiques deviennent trop chers, ils se tournent vers l’héroïne« , ajoute Bridget Brennan, le prix de l’héroïne étant au plus bas. Elle constate également que la drogue qui circule est d’une pureté étonnante, « entre 40 et 60% » contre « 6 à 10% » dans les années 70. Cela peut expliquer le nombre exponentiel d’overdoses, +84% entre 2010 et 2012.
En mars, c’est le ministre américain de la Justice Eric Holder qui avait lui aussi sonné l’alarme sur « une crise de santé publique » liée à une recrudescence d’overdoses d’héroïne et à l’usage abusif de médicaments antidouleurs opiacés.
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