Cela promet d’être la grande fête du football, mais la fête pourrait être gâchée par le manque d’organisation du Brésil qui accueille le 12 juin prochain la Coupe du monde. Au-delà des conflits sociaux qui agitent le pays, les infrastructures sont loin d’être opérationnelles, beaucoup de travaux sont faits à la dernière minutes et certains stades ne disposent toujours pas de sièges.
Dans une dizaine de jours, le Brésil donnera le coup d’envoi de la Coupe du monde de Football. Ce qui s’annonce comme une fête dans « Le » pays du football, pourrait pourtant virer au vinaigre. En effet, au-delà des conflits sociaux qui agitent le pays, les infrastructures destinées à accueillir la manifestation sportive sont encore loin d’être d’être opérationnelles.
L’Arena Corinthians, l’enceinte de Sao Paulo qui doit accueillir le 12 juin le match d’ouverture Brésil-Croatie n’a pas pu effectuer correctement sa répétition générale. Seuls 40.000 spectateurs ont été réunis lors du dernier test alors que le 12 juin ils seront 65.000 dans les travées du stade. Et, tandis que tout devait être bouclé pour le 31 décembre 2013, quatre stades figurent encore sur la liste des lieux à problèmes : Sao Paulo, Curitiba, Cuiaba et Porto Alegre. Un cinquième a même été ajouté sur cette liste par le secrétaire général de la Fifa, le stade de Natal, pourtant inauguré fin janvier.
Une « course-contre-la-montre »
Arriver jusqu’aux stades pourrait également se révéler compliqué. Des retards ont en effet été également pris en matière d »infrastructures de transports: métros, tramways, aéroports… On parle alors de « course-contre-la-montre » et certaines figures du foot brésilien comme l’ancien joueur du Real Madrid, l’emblématique Ronaldo, commencent à s’inquiéter. Pour ce dernier, seuls 30% des infrastructures promises pour ce Mondial seront prêtes à temps. Tout est fait à la dernière minute et cela n’est pas sans poser problème. Par exemple, le toit des toilettes de l’aéroport de Manaus, au nord du pays, s’est écroulé en mai suite à d’importantes précipitations. « Nous avons eu plusieurs années – bien plus de temps que nécessaire. C’est une honte ! Je me réjouis des matches à venir mais quand je vois tout ce bazar, je me fais du souci, c’est frustrant », confiait de son côté le « roi Pelé » au quotidien allemand Bild.
La presse présente massivement pour couvrir l’événement, devrait elle-aussi connaitre des conditions de travail perturbées par des réseaux de télécommunications fragiles: réseaux téléphoniques et Internet sont encore déficients. Quant à la sécurité, celle-ci devrait être assurée par quelques 157.000 policiers et militaires. L’armée a même été appelée en renfort pour protéger les 32 sélections nationales. Toutefois, des mouvements sociaux au sein même de la police pourraient là encore compliquer les choses.
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