La hausse des prix de l’électricité prévue cet été, et qui intervient après une précédente hausse en août 2013 inquiète le médiateur de l’énergie qui craint une amplification de la précarité énergétique qui touche déjà près de 4 millions de foyers.
Les tarifs de l’électricité ont augmenté de 5% en août dernier et ils devraient subir une nouvelle hausse cet été. A ces deux hausses vient se greffer la facture rétroactive imposée par la Conseil d’Etat en avril dernier. Jean Gaubert, le Médiateur de l’énergie s’inquiète alors des effets de ces hausses sur le budget des ménages et craint de voir flamber la précarité énergétique.
Avec l’entrée en vigueur en avril 2013 de la loi « Brottes » sur l’énergie, la trêve hivernale a été généralisée à l’énergie. Il est donc impossible de procéder à des coupures d’électricité ou de gaz entre le 1er novembre et le 15 mars (31 mars pour les bénéficiaires des tarifs sociaux). Cette année, à l’issue de cette trêve, 60.000 consommateurs ont subit une coupure, et 87.000 une réduction de puissance électrique.
Prendre le taureau par les cornes
Mais durant cette trêve, la dette n’est pas gelée et continue de grandir. Et Jean Gaubert déplore que les fournisseurs d’énergie pratiquent des coupures trop rapidement. « Avec une dette moyenne de 1 900 euros, les consommateurs qui font appel à nous pour des difficultés de paiement ont d’abord besoin que l’on prenne en compte leur situation et qu’un échéancier de paiement soit mis en place », indique-t-il dans le communiqué accompagnant la publication de son rapport annuel.
« Si l’on ne prend pas le taureau par les cornes, la précarité énergétique ne pourra qu’augmenter« , déplore-t-il, préconisant la mise en place d’un chèque énergie et une extension de ses compétences à la transition énergétique. Il regrette également la lenteur de la mise en place des tarifs sociaux de l’énergie pour les 3,7 millions de foyers qui peuvent en bénéficier. Seul 1,6 million d’entre-eux en bénéficiaient effectivement à la fin 2013.
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