On est en plein dedans. Les personnes allergiques au pollen connaissent actuellement des jours compliqués rythmés par les éternuements, le nez qui coule et les yeux qui grattent. Si une personne sur quatre serait allergique au pollen, des chercheurs autrichiens annoncent en avoir trouver la cause.
Le quotidien des personnes allergiques au pollen est compliqué ces derniers jours, d’autant qu’une personne sur quatre souffrirait de ce mal saisonnier. Des chercheurs autrichiens de l’université médicale de Vienne se sont alors penchés sur le phénomène et ont tenté d’en trouver le mécanisme. Pour ce faire, ils ont choisi d’étudier le mécanisme de l’allergie au pollen de bouleau, très répandue. Le résultat de leurs travaux a été publié dans le Journal of Biological Chemistry.
Les chercheurs autrichiens ont donc recréé en laboratoire l’allergène présent dans le pollen de bouleau, la protéine Betv1. Mais, jusqu’à présent, on ne comprenait pas comment ces protéines déclenchaient une allergie. Ils ont alors constaté que ce sont les « poches » moléculaires de la protéine Bet v1 qui déterminent si oui ou non le pollen sera allergène. Comme une protéine humaine, la lipocaline 2, la Bet V 1 peut se fixer au fer grâce à ses poches moléculaires. Si les poches restent vides, le pollen se transforme alors en allergène et des cellules immunitaires Th2 réagissent. Les personnes allergiques connaissent d’ailleurs un déséquilibre entre leurs cellules Th2 et les cellules Th1 réagissant aux attaques virales et bactériennes.
L’influence environnementale
Ces conclusions pourraient alors confirmer l’influence de la pollution environnementale sur l’explosion du nombre de personnes allergiques. En effet, selon les auteurs de l’étude, « la charge en fer dans la protéine de bouleau pourrait être liée aux conditions environnementales dégradées auxquelles sont exposées les plantes. Il peut même y avoir un lien direct entre la pollution de l’environnement et la hausse des taux d’allergies« .
Cette découverte pourrait également influencer la recherche de nouveaux traitements pour soigner l’allergie. « A l’avenir, il sera logique de charger délibérément des molécules allergènes du type Bet v1 avec du fer dans le cadre d’immunothérapies pour les allergiques. De cette manière, on pourrait réduire considérablement le traitement, qui dure deux à quatre ans, et améliorer son efficacité », concluent les auteurs.
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