On savait qu’il était nécessaire de surveiller ses grains de beauté pour prévenir un cancer de la peau. Mais, deux études publiées coup sur coup établissent aujourd’hui un lien entre le nombre de grains de beauté d’une femme et un risque plus élevé de cancer du sein.
Les grains de beauté sont à surveiller. Toute modification suspecte de l’un d’entre-eux peut être un signe annonciateur d’un cancer de la peau. Mais deux études publiées par la revue en ligne PLoS Medecine, établissement un lien entre ces petites taches brunes et un autre type de cancer: le cancer du sein. Des chercheurs américains de l’Université de l’Indiana et d’Harvard mais également une équipe française de l’Inserm ont en effet établi une (faible) relation entre le nombre de grains de beauté et le risque accru de développer un cancer du sein.
L’étude américaine a analysé les données médicales de plus de 100.000 infirmières pendant 24 ans. Et, ils ont constaté qu’après 24 ans, les femmes sans grain de beauté avaient 8,5% de risque de développer un cancer du sein contre 11,4% lorsque ces dernières comptent 15 grains de beauté ou plus, d’au moins 3mm de diamètre sur le bras entre l’épaule et le poignet. Le risque est donc augmenté de 34% pour les femmes avec grains de beauté.
Un léger sur-risque
Une équipe de l’Inserm a également analysé les données d’une cohorte de 90.000 femmes, des enseignantes adhérentes de la MGEN âgées de 40 à 65 ans. Et, Marina Kvaskoff, chercheur à l’Inserm explique avoir « trouvé une association entre le nombre de grains de beauté et le risque de cancer du sein. Les femmes avec beaucoup de grains de beauté avaient 13% de plus de risque de développer un cancer du sein« .
Les deux équipes cherchent toutefois à relativiser le résultat de leurs études et à rassurer les femmes qui ont beaucoup de grains de beauté. « Notre étude montre seulement un léger sur-risque. Il ne s’agit pas d’une relation causale, il ne faut donc pas inquiéter les femmes« , confie Marina Kvaskoff au Figaro. Le risque de cancer du sein tient en effet compte d’éventuels antécédents familiaux au premier degré, et donc d’un facteur génétique. En revanche, elle souhaite rappeler que « le nombre de nævi est le facteur de risque principal de mélanome cutané et qu’il est recommandé de régulièrement surveiller ses grains de beauté vis-à-vis du risque de ce cancer« .
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