Alors que la circulation est actuellement très compliquée en région parisienne, une étude planche sur la mise en place de voies dédiées aux bus sur les autoroutes et voies rapides d’Ile-de-France. Dans le cadre de la mise en ?uvre du nouveau Plan de déplacements urbains d’Ile-de-France, le STIF et la Direction des routes Île-de-France (DIRIF) ont mené cette étude, cofinancée par le STIF, la Région Ile-de-France et l’Etat (DRIEA).
Pour améliorer les conditions de circulation des lignes de bus Express, l’étude a précisé les portions d’autoroutes ou de voies rapides devant faire l’objet d’aménagement de voirie. Le choix de ces tronçons s’est fondé sur trois critères : le nombre d’utilisateurs de bus susceptibles de bénéficier de l’aménagement, l’amélioration des temps de parcours et le coût.
Compte tenu des ces critères, onze axes express multimodaux ont été identifiés. L’étude retient des tronçons qui feront l’objet d’aménagements, soit par l’ouverture de la bande d’arrêt d’urgence, soit par la réservation d’une voie aux bus lors des périodes de congestion. La longueur de ces aménagements variera entre un et dix kilomètres.
Des temps de parcours raccourcis
En affranchissant les lignes de bus Express des principales contraintes de circulation, les voyageurs bénéficieront de temps de parcours réduits et garantis. Il sera aussi possible d’ajouter des bus pour augmenter l’offre des lignes. Par ailleurs, les aménagements de l’A1 et de l’A6 pourront également être utilisés par les taxis afin de garantir les temps de parcours pour l’accès à Paris depuis les aéroports.
En outre, sur ces axes, des sites d’intermodalité permettront de mettre en correspondance les lignes de bus Express avec les autres lignes de bus ou avec les lignes de train, RER, métro et tramway d’Ile-de-France. Certains sites équipés de parcs de stationnement offriront aussi la possibilité d’accéder aux lignes Express en voiture.
Un programme prioritaire de réalisations a été défini portant sur l’A1, l’A6, l’A10, l’A3, l’A12, la RN118 et la RN104. Ce programme, d’un montant total prévisionnel de 65 M?, a vocation à être mené progressivement d’ici 2020 dans le cadre d’une contractualisation entre l’Etat, la Région et le STIF. Dans le même temps, l’opportunité d’ouvrir certaines voies aux taxis, au covoiturage voire aux véhicules électriques pourra être étudiée précisément.
Réduire les émissions, protection de l’environnement…
Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, souligne que « ce projet en Île-de-France s’inscrit en pleine cohérence avec la politique nationale de développement des nouveaux usages de la route ». Après les exemples grenoblois ou marseillais, les ministères en charge de l’Intérieur et des Transports ont confié à leurs inspections respectives une mission visant à réaliser un premier retour d’expérience et à définir les conditions de leur extension encadrée.
Quant à Jean-Paul Huchon, le président de la région IdF, « ce projet est une démonstration de la mise en ?uvre du Plan de déplacements urbains d’Ile-de-France qui a pour objectif principal de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 et qui vise un équilibre durable entre les besoins de mobilité des personnes et des biens d’une part, la protection de l’environnement, de la santé et la préservation de la qualité de vie, d’autre part ».
« Le développement des bus Express s’inscrit dans le plan bus 2013-2016 du STIF qui prévoit d’investir 160 millions d’euros afin d’offrir aux voyageurs une offre plus lisible et plus attractive. Ces aménagements concourront à la réussite de ce plan », rappelle Sophie Mougard, directrice générale du STIF.
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