On connait aujourd’hui les risques liés à une exposition massive au soleil, et pourtant on rencontre encore beaucoup de personnes qui en abusent. Des scientifiques américains, surpris par le phénomène, se sont penchés sur le sujet et concluent aujourd’hui que le soleil est une véritable drogue pour certains.
On connait aujourd’hui les risques liés à une exposition prolongée au soleil, sans protection adaptée, et pourtant, dès que les premiers rayons pointent, nombreuses sont les personnes qui courent s’exposer pour afficher un hale doré. Le phénomène a poussé des scientifiques de l’école de médecine d’Harvard à mener une étude sur le sujet. Et, dans les conclusions publiées la semaine dernière dans le revue Cell, et reprises aujourd’hui par Maxisciences.com, ils estiment que l’exposition au soleil serait assimilable à une véritable drogue pour certains.
Les hormones du plaisir stimulées
Après avoir travaillé sur des souris de laboratoire, les scientifiques ont découvert que les rayons UV stimulaient la production d’endorphines, aussi appelées hormones du plaisir. Or, il s’agit du même phénomène que celui observé lors de la prise de certaines drogues comme l’héroïne par exemple. Et après avoir exposé les souris durant six semaines, les chercheurs ont constaté un manque à l’arrêt de l’exposition: des tremblements, les dents qui claquent, les mêmes symptômes qu’en cas de sevrage chez les consommateurs de drogues.
« Il est surprenant que nous soyons génétiquement programmés pour devenir accros à quelque chose d’aussi dangereux que les rayons UV, qui sont probablement les carcinogènes les plus communs dans le monde« , explique le Dr. Fisher, co-auteur de l’étude et interrogé par le Telegraph. Quant au Dr Weller, dermatologue à l’Université d’Edimbourg, il estime que « si une ?addiction’ au soleil existe vraiment chez l’humain, cela suggère selon moi qu’il y a un bénéfice à cela« . Si certain évoquent la production de vitamine D, lui pousse la réflexion vers des effets bénéfiques du soleil sur la pression artérielle.
Une étude contestée
Cette étude est toutefois contestée par d’autres scientifiques qui lui reprochent notamment de n’avoir été menée que sur des souris. « Cette étude n’offre aucune preuve permettant de montrer une addiction aux rayons UV chez les souris, et il est encore moins certain que ces travaux puisse prédire une addiction chez les humains« , critique par exemple le Dr Clara Stanford, professeur en psychopharmacologie à l’University College London.
En revanche, elle rappelle bien que, addiction ou pas, l’exposition prolongée au soleil, sans protection adaptée, est l’une des principales causes de cancer de la peau.
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