L’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, réunie cette semaine à Nairobi, a de nouveau alerté sur l’ampleur des dégâts générés par le rejet de déchets plastiques dans les océans qui constituent une menace pour la vie marine, le tourisme et la pêche et sont estimés au moins à 13 milliards de dollars. L’occasion pour Ségolène Royal de relancer le dossier visant à interdire les sacs plastiques non réutilisables d’ici au 1er janvier 2016.
Ségolène Royal, très active depuis son arrivée à l’Hotel de Roquelaure, s’est attaquée hier à un nouveau dossier. A l’occasion de l’examen du projet de loi biodiversité par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, la ministre de l’Écologie a en effet fait adopter un amendement la fin de l’utilisation des sacs plastiques non réutilisables à compter du 1er janvier 2016.
Cabas ou chariots
Le texte adopté hier rappelle que la consommation de sacs plastique distribués en grandes surfaces en France est encore de 700 millions en 2011. Et ce chiffre devrait encore baisser après la mise en place le 1er janvier dernier d’une taxe d’environ 6 centimes par sac. A la place de ces sacs plastiques à usage unique, le texte propose alors des sacs réutilisables, quelque soit leur matière, ou encore « d’autres modes de transport des marchandises, comme par exemple des cabas ou des chariots« .
Les sacs plastiques à usage unique seront donc interdits dès le 1er janvier 2016, qu’ils soient payants ou pas. Les sacs servant aux rayons fruits et légumes seront autorisés, mais uniquement s’ils sont biodégradables. Pour la ministre, cette mesure constitue une opportunité de valoriser les entreprises qui fabriquent de nouveaux sacs biodégradables et compostables, alors que 90 % des 12 milliards de sachets plastiques dits « fruits et légumes » sont importés depuis l’Asie. Les sacs biodégradables sont fabriqués à partir d’amidon de maïs ou de pomme de terre, en France, tandis que les sacs à usage unique sont fabriqués en Chine à partir de pétrole.
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