Jusqu’ici cantonnées à certaines plages bretonnes, les algues vertes envahissent désormais des plages de Normandie et du Sud de la Loire. Héritage des surplus d’azote dans l’agriculture et l’agroalimentaire, ces algues nauséabondes dépriment locaux et touristes.
« On est début juillet et déjà, on a ramassé presque 1.000 tonnes » se désole Serge Bigot, le maire de Grandcamp-Maisy, une commune du Calvados touchée désormais par les algues vertes. Depuis le début de l’été, la commune a ramassé autant d’algues vertes qu’en une année, il y a dix ans.
Alors que jusqu’à présent touchait essentiellement certaines plages bretonnes des Côtes d’Armor et du Finistère, le phénomène se disperse désormais en Normandie et vers le Sud de la Loire. Le Centre d’étude et de valorisation des algues confirme avoir observé depuis le mois de mai « des dépôts importants » et précoces dans le Calvados, alors même qu’il n’y avait encore rien ailleurs en France. Mais ces algues indésirables se sont également installées sur des plages des îles d’Oléron, de Ré ou encore de Noirmoutier. Et la seule solution, c’est le ramassage.
Comme en Bretagne, c’est là encore l’agriculture intensive avec ses rejets d’azote qui est montrée du doigt comme étant à l’origine du phénomène. Pour rappel, la France est toujours sous la menace d’une sanction de la Cour européenne de justice en raison de la pollution de ses eaux par les nitrates.
Commentaires récents