En visite officielle en Guadeloupe, la ministre de la Santé a annoncé le remboursement intégral des médicaments anti-douleurs et contre la fièvre, destinés à soulager les malades du chikungunya. Face à l’ampleur de l’épidémie, Marisol Touraine souhaite également la suppression du délai de carence de 3 jours frappant les arrêts de travail des personnes malades.
« J’ai pris deux décisions : la prise en charge à 100% des médicaments anti-douleurs et contre la fièvre sur présentation d’une ordonnance chikungunya et la suppression des jours de carence pour les arrêts de travail répétés« , liés au chikungunya, annonçait hier à la télévision guadeloupéenne Marisol Touraine.
Le chikungunya prend en effet de l’ampleur aux Antilles, en Guadeloupe mais également en Martinique. Depuis décembre aux Antilles, le virus aurait provoqué « indirectement 33 décès chez des personnes âgées fragilisées et touché près de 100.000 personnes et donné lieu à 1.000 hospitalisations ». Les autorités déplorent une progression de la maladie avec 5.000 nouveaux cas par semaine. La Caisse générale de Sécurité sociale de Guadeloupe constate de son côté une croissance de 40% des arrêts de travail depuis le début de l’épidémie dans l’île, d’où la décision prise par la ministre.
La métropole n’est pas à l’abri
Transmis par une piqûre de moustique, le chikungunya se caractérise par une forte fièvre et des douleurs articulaires pouvant être violentes et valant à la maladie le nom de « maladie de l’homme courbé ». Si la maladie est le plus souvent bénigne, elle peut néanmoins se révéler fatale pour des personnes déjà fragiles.
Avec les vacances scolaires qui incitent aux déplacements des touristes, il existe un risque de voir la maladie apparaitre en métropole. Les personnes infectées aux Antilles peuvent en effet transmettre le virus via une piqûre de moustique. Le moustique tigre, vecteur de la maladie, est désormais bien présent dans certains départements du sud de la France, ainsi qu’en Gironde.
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