L’Institut de veille sanitaire s’inquiète dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’augmentation de l’apparition de cas de chikungunya en France métropolitaine. Selon les rédacteurs du bulletin, « toutes les conditions sont réunies » pour une transmission du virus dans les départements du Sud de la France notamment.
Si entre 2006 et 23013, entre 2 et 6 cas importés de chikungunya avaient été signalés chaque année entre mai et novembre, en 2014, ce chiffre est déjà passé à 126. Cette augmentation du nombre de cas de chikungunya en France métropolitaine est bien évidemment liée à l’épidémie qui sévit actuellement aux Antilles. Mais les autorités sanitaires s’inquiètent de voir le nombre de transmissions du virus augmenté.
« Toutes les conditions sont réunies pour une transmission autochtone du virus du chikungunya dans certains départements du sud de la France : un vecteur compétent, Aedes albopictus, et un grand nombre de voyageurs revenant des départements français d’Amérique où sévit une épidémie de chikungunya« , explique l’INVS dans son dernier Bulletion épidémiologique Hebdomadaire. Dix-huit départements du Sud sont concernés par cette alerte, des départements abritant le fameux moustique tigre.
La plus grande vigilance est donc de mise, notamment après le retour des nombreux voyageurs en provenance des Antilles, un forte proportion d’entre-eux pouvant être en phase virémique. « Il est essentiel de maintenir un haut niveau de mobilisation des professionnels de santé vis-à-vis de la surveillance« , conclut l’INVS dans son BEH.
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