Selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet Respiratory Medecine, près d’un tiers de la population mondiale souffrirait de troubles graves de santé liés à la pollution intérieure. Cette pollution serait à l’origine de 2,8 milliards de décès chaque année dans le monde.
Une étude britannique reprise ce week-end par le magazine Top Santé, revient donc sur les risques liés à la pollution intérieure. Selon cette étude publiée dans The Lancet Resporatory Medicine, un tiers de la population mondiale souffrirait de problèmes de santé graves, liés à ce type de pollution.
Les chercheurs de cette étude se montrent beaucoup plus pessimistes que lors des précédentes études réalisées sur le sujet. En effet, si l’OMS avait estimé en 2012 que la pollution intérieure était responsable du décès prématuré de 4,3 millions de personnes chaque année dans le monde, l’étude américano-britannique porte ce chiffre à 2,8 milliards.
Les pays à faible revenus en première ligne
La pollution intérieure serait à l’origine de nombreuses pathologies respiratoires comme des infections, des bronchites chroniques, de l’asthme, mais également de cancers du poumon, de la gorge ou encore du nez. Comme souvent, ces pathologies touchent plus facilement les populations des pays à faibles revenus, où les logements sont plus vétustes, les modes de chauffage plus anciens et plus polluants et les habitations mal ventilées. Les conséquences y sont alors d’autant plus graves que les équipes médicales y manquent également de moyens pour traiter les pathologies liées à cette pollution.
Pour le Pr Stephen Gordon, de l’École de médecine tropicale de Liverpool, un des auteurs de l’étude, « la solution passe par l’adoption de combustibles et de méthodes de cuisson plus propres et aussi abordables, efficaces et durables que les méthodes traditionnelles qu’ils sont censés remplacer« . « Mais, le problème ne pourra pas être réglé tant que la communauté internationale ne reconnaîtra pas l’ampleur du problème et qu’elle ne s’engagera pas dans une action coordonnée et concertée« , ajoute le Pr William Martin de l’Université d’État de l’Ohio.
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