Mobilisés depuis déjà de longs mois contre le projet de barrage de Sivens dans le Tarn, les opposants à cet ouvrage d’art ont envahis hier matin les locaux du Conseil général à Albi. Les heurts se sont multipliés depuis l’arrivée des premiers bucherons sur le chantier, début septembre.
Prévu sur la « zone humide » du Testet, à Lisle-sur-Tarn, près de Gaillac, le projet public de barrage porté par le département est destiné à soutenir l’étiage du Tescou, un petit affluent du Tarn, et à sécuriser l’approvisionnement en eau des fermes voisines, en stockant 1,5 million de m3 d’eau, pour une facture globale estimée à 8,4 millions d’euros. Le chantier entraînerait la disparition d’un réservoir de biodiversité de 13 hectares, aux pieds de la forêt de Sivens, un lieu de randonnée abritant 94 espèces protégées.
Si Ségolène Royal s’est officiellement opposée ce week-end à ce projet comme à celui des boues rouges de Gardanne, Manuel Valls soutient lui ce chantier débuté le 1er septembre dernier, voulu par l’élu socialiste Thierry Carcenac.
Commentaires récents