De plus en plus de projets éoliens sont bloqués par les militaires qui ne veulent pas que ces installations perturbent leurs radars. Conscients du problème qui freine la filière éolienne, les ministères de Ségolène Royal et de Jean-Yves Le Drian ont entamé des discussions pour faciliter une cohabitation aujourd’hui difficile.
L’armée n’aime pas les éoliennes, qui perturbent ses radars et les vols à basse altitude. Conséquence, elle s’oppose régulièrement à l’installation de nouvelles éoliennes comme elle en a le droit aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire français. La situation est suffisamment tendue pour que le gouvernement tente de trouver une voie de conciliation.
Entre 4.000 et 6.000 MW de projets éoliens seraient aujourd’hui bloqués par l’armée, sans compter plus de 2.000 MW bloqués par Météo-France, pour des problèmes liés à ses propres radars. « Le ministre de la Défense s’est personnellement engagé à ce qu’il n’y ait pas d’interdiction globale, mais une évaluation projet par projet, domaine par domaine, et lieu par lieu » a affirmé hier Ségolène Royal, ministre de l’Energie, à l’AFP.
Radars perturbés par de faux échos
Un rapport de la circulation aérienne militaire devrait être remis au gouvernement d’ici la fin de l’année. En attendant, la réalité c’est que les éoliennes gênent l’armée et ses activités sur le territoire. Elles peuvent en effet perturber les radars en générant de faux échos, et empêcher les vols à très basse altitude d’hélicoptères ou d’avions de chasse.
Si en pratique, l’armée se limitait généralement jusqu’à présent à s’opposer à l’installation d’éoliennes dans certains couloirs d’entraînement à basse altitude et plus globalement aux seules zones situées dans un rayon de 30 kilomètres autour des radars militaires, les blocages auraient tendance à se multiplier.
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