De plus en plus présentes dans les jeux électroniques ou les films, les technologies 3D sont-elles inoffensives ? Non selon l’Anses, qui recommande d’éviter toute exposition à ces images 3D aux enfants de moins de 6 ans, et en limiter leur utilisation aux enfants de moins de 13 ans.
La 3D sans danger ? Pas vraiment salon l’Anses. L’agence nationale de sécurité sanitaire s’est intéressée aux conséquences sur la santé de l’exposition aux technologies 3D stéréoscopique, avec lesquelles chaque ?il voit une image légèrement différente de celle vue par l’autre ?il. Concrètement, un groupe d’experts s’est penché sur son impact sur la vision.
« Le système visuel des jeunes jusqu’à 12 ou 13 ans et, surtout, avant 6 ans est en phase de développement critique » rappelle Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques liés aux nouvelles technologies au sein de l’Agence. A ces âges, « il ne faut pas que des contraintes extérieures altèrent le bon développement de la rétine ou du cristallin et surtout de la zone du cerveau qui se charge de fusionner les images » affirme l’Anses.
Fatigue visuelle, troubles, douleurs, vertiges
L’analyse de la littérature scientifique disponible a permis d’identifier différents symptômes potentiels liés à l’exposition aux interfaces audiovisuelles en 3D des enfants et adolescents. L’Anses fait état de fatigue visuelle due au « conflit accommodation-vergence ». Cette fatigue visuelle peut notamment se traduire par une fatigue et des douleurs péri-oculaires, la sensation d’oeil sec, des troubles de la vision, des troubles extra-oculaires comme des maux de tête, douleurs au cou, maux de dos et aux épaules, baisses de performances dans les activités mentales, pertes de concentration, vertiges, etc.
Afin d’éviter de développer de tels troubles, les experts recommandent d’éviter toute exposition des enfants de moins de 6 ans et une exposition limitée des moins de 13 ans en étant attentifs pour ces derniers aux éventuels symptômes induits. Chez les adultes, l’Anses conseille aux personnes sujettes à certains troubles visuels (troubles d’accommodation, de vergence, etc.) et de l’équilibre de limiter leur exposition à ces technologies 3D, notamment dans des contextes d’exposition professionnelle.
Sensibiliser les professionnels
Enfin, l’Anses incite à la sensibilisation des professionnels médicaux et paramédicaux de la petite enfance et des ophtalmologistes sur les mécanismes mis en jeu lors de la visualisation d’interfaces en 3D, pour être en mesure d’informer les parents des symptômes et risques potentiels de ces technologies.
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