A l’occasion de la Semaine européenne de la réduction des déchets, l’éco-organisme en charge des emballages annonce la mise en place d’un « plan de relance » du tri et du recyclage. Actuellement seulement 23 % des emballages sont recyclés en France, un chiffre nettement insuffisant qui implique encore trop d’enfouissement et d’incinération.
En France moins de 1 emballage sur 4 est recyclé. Confronté à un taux de recyclage des plastiques encore trop faible, Eco-Emballages lance aujourd’hui un véritable plan de bataille pour atteindre un taux de 46% d’ici à 2030. Doubler le taux de recyclage actuel semble une gageure en l’état actuel des choses, où les pots de yaourt et les barquettes en polypropylène (PP) et polyéthylène (PE) ne sont toujours pas recyclés.
Pour accélérer ce recyclage, l’éco-organisme créé il y a 20 ans, entend mobiliser les collectivités locales pour redoubler d’effort en la matière, par l’extension des consignes de tri pour tous les emballages en plastique, en ramenant le nombre de centres de tri de 250 à 100 en 2022. Concrètement ce nouveau « réseau » sera structuré sur 3 niveaux.
Massifier la collecte et le traitement
La filière sera composée de 30 sites dédiés au traitement de tous les plastiques qui seront localisés dans des bassins de population denses, totalisant 40 millions d’habitants. Par ailleurs, le réseau comprendra 40 centres de tri en zone intermédiaire, représentant 25 millions d’habitants, pour traiter trois résines de plastique et enfin 20 centres de tri de base en zone rurale, couvrant 4 millions d’habitants. Eco-Emballages vise la généralisation des consignes de tri aux foyers, pour l’ensemble des emballages plastiques, à tout le territoire à horizon 2022.
L’objectif est clairement d’optimiser la collecte et le traitement des déchets pour réduire ses coûts. « En France, les coûts sont élevés, car le système n’est pas massifié et organisé » souligne Eric Brac de La Perrière, directeur d’Eco-Emballages. Une affirmation modérée par l’association Amorce, qui regroupe de très nombreuses communes, et qui se montre généralement critique vis-à-vis de la gestion de l’éco-organisme.
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