Six salariés du groupe coopératif breton Cooperl, soupçonnés d’avoir maquillé des résultats d’autocontrôles de façon à commercialiser de la viande contaminée aux salmonelle, comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. De la prison avec sursis est requise à leur encontre.
Entre 2010 et 2012, six salariés de la Cooperl auraient maquillé des résultats d’autocontrôles, de façon à commercialiser de la viande contaminée aux salmonelles. Il s’agit de 1.500 à 2.000 tonnes de viande de porc qui ont été écoulées frauduleusement. Les salariés comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, aux côtés du président de la Cooperl, qui comparaissait quant à lui en tant que personne morale.
« Peut-on jouer avec la santé des gens pour gagner de l’argent?«
« Peut-on jouer avec la santé des gens pour gagner de l’argent? » s’interrogeait le vice-procureur de la République de Saint-Brieuc, Alain Le Coz. « A cette question, la Cooperl répond oui », ajoute-t-il alors. Le parquet réclame 6 à 18 mois de prison avec sursis pour les six salariés incriminés, 18 mois pour Jean-Michel Mauboussin, le directeur de la branche industrie viandes du groupe. D’un point de vue civil, les douanes requièrent une amende de 1,7 million d’euros, et UFC-Que-Choisir, 2,9 millions de dommages et intérêts.
Pour leur défense, les avocats des prévenus affirment que la méthode d’analyse mise en place par la Cooperl était pertinente et que cette dernière n’a fait courir aucun risque aux consommateurs sur la période en question.
Le jugement a été mis en délibéré au 2 juillet prochain
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