Une étude de l’Inserm révèle une situation surprenante: en dehors du domicile et de l’hôpital, il apparait en effet que 20% des arrêts cardiaques se produisent dans les gares parisiennes. Une information intéressante entrant en ligne de compte dans le processus décisionnel d’installation de défibrillateurs dans ces lieux de passage.
Entre 2000 et 2012, 1255 arrêts cardiaques ont eu lieu à Paris en dehors du domicile ou de l’hôpital, sur la voie publique. Des chercheurs de l’Inserm ont alors tenté d’établir une cartographie des lieux de la capitale où surviennent ces incidents. Cinq lieux se sont alors démarqués : il s’agit des cinq gares parisiennes. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il existe une forte association entre la fréquentation d’un lieux et le nombre d’arrêts cardiaque survenus à cet endroit. « C’est ainsi que moins de 1% de la surface de la ville concentre près de 20% du nombre total d’arrêts cardiaques« , indique l’Inserm.
Plus de défibrillateurs
Pourtant, la survenue d’un arrêt cardiaque dans une gare parisienne est cinq fois plus importante que dans un lieu touristique de la capitale lui aussi beaucoup fréquenté. Le monde, le stress « physique ou psychologique » lié au transport, peuvent alors être également des facteurs de risque de survenue d’un problème cardiaque dans une gare.
Une conclusion évidente de cette étude reste que si les gares sont des lieux à risque de survenue d’un problème cardiaque, il convient de les équiper de plus de défibrillateurs. Et Eloi Marijon, responsable des recherches à l’Inserm de conclure, il faut « continuer à sensibiliser le grand public à l’utilisation de ces appareils encore trop rarement utilisés en cas de problème ».
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