Après le paracétamol, c’est désormais au tour de l’Ibuprofène d’être montré du doigt pour d’éventuels effets secondaires cardiovasculaires. Mais attention, le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (le PRAC) précise toutefois, qu’une augmentation du risque cardiovasculaire ne concerne que la prise de hautes doses du médicament.
Une nouvelle évaluation de l’ibuprofène, publiée en début de semaine par le PRAC, estime donc que la prise à hautes doses d’ibuprofène, supérieures à 2.400 mg par jour, pourrait augmenter le risque cardiovasculaire, infarctus ou AVC. La posologie habituelle de ce médicament, anti-douleur et anti-inflammatoire, est de 200 à 400 mg trois fois par jour, donc en deçà de la zone de risque. D’autant qu’aucun risque accru n’a été observé chez les patients prenant moins de 1.200 mg d’ibuprofène par jour.
Seuls les cachets concernés
Cette information du PRAC ne concerne que les prises orales d’ibuprofène et non les gels ou crèmes à base de cette substance. Les experts estiment que le risque cardiovasculaire associé à de fortes prises d’ibuprofène est similaire à celui constaté depuis déjà quelques années au diclofénac (voltarène), dont l’utilisation a été restreinte depuis 2013 chez les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires.
Compte tenu de son évaluation, le PRAC recommande donc une modification des conseils d’utilisation et demande aux médecins d’évaluer le risque cardiovasculaire du patient avant de lui prescrire de fortes doses d’ibuprofène. Cette recommandation doit désormais être approuvée par le comité européen de coordination, entité européenne représentant les différentes agences du médicament.
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