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Méningite : campagne de vaccination massive à Dijon après le décès de deux étudiants

 

Les 30 000 étudiants de l’université de Dijon vont se faire vacciner contre la méningite, après le décès de deux d’entre eux fin 2016 : un drame qui met en lumière le retard de la France en matière de vaccination de certaines maladies infectieuses

L’université de Dijon a été marquée par le décès de deux de ses étudiants en droits entre octobre et décembre 2016, victimes d’une méningite à méningocoque ; un troisième cas a été recensé, mais qui a pu être soigné. Les trois étudiants fréquentaient la même filière, mais n’avaient aucun lien entre eux.

Après une opération de traitement d’urgence des proches des malades, une campagne de vaccination d’ampleur a été annoncée par l’Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté (ARS). Elle vient de démarrer et se déroulera en trois temps : elle concernera d’abord les mille étudiants de la filière à laquelle appartenaient les victimes, puis l’ensemble des personnes fréquentant la faculté de droit, et enfin les 19 000 autres étudiants du campus.

La méningite : une maladie qui touche les très jeunes enfants et les jeunes adultes

La méningite est une inflammation des enveloppes de la moelle épinière et du cerveau ; elle survient généralement avant l’âge de 5 ans, ou entre 18 et 25 ans. Elle se manifeste par une forte fièvre, des maux de têtes et des vomissements, accompagnés de raideurs de la nuque et de troubles de la conscience.

Elle peut être foudroyante, son taux de mortalité est d’environ 10 % et le risque épidémique est élevé, car cette bactérie se transmets par contact prolongé avec les sécrétions du nez et de la gorge ? donc par la salive. En 2015 469 cas ont été à déplorer en France, dont 53 décès.

Taux de vaccination très bas en France

Cette vaccination d’environ 30 000 personnes a été rendue nécessaire car les vaccins contre la méningite sont peu utilisés en France, notamment chez les jeunes adultes : en 2014 la couverture vaccinale était de 64 % chez les enfants de deux ans, et seulement de 5,4 % chez les 20-24 ans.

Le Dr Robert Cohen, pédiatre infectiologue, a affirmé, lors d’une interview donnée lundi 2 janvier sur France 5 : « Le principal frein à la vaccination, c’est que les médecins et le public pensent que la méningite est une maladie rare. C’est effectivement le cas, mais elle peut aboutir à une mortalité loin d’être négligeable. Et cela peut être prévenu par la vaccination ».

Malgré ce taux de vaccination réduit et l’efficacité reconnue des vaccins contre cette maladie qui peut être mortelle, les campagnes de sensibilisation sur la méningite demeurent extrêmement rares en France.

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