L’accès à l’énergie est crucial dans le développement d’un pays : longtemps cantonné aux énergies fossiles, le continent africain développe un nombre croissant de projets de centrales solaires. Une évolution logique, vus les atouts naturels de l’Afrique en ce domaine.
L’énergie solaire devient de plus en plus compétitive et rentable, au niveau mondial : mais s’il est un continent où cette énergie présente clairement l’avenir, c’est bien l’Afrique. Dans l’optique d’une transition énergétique, les atouts du solaire devant les autres sources renouvelables sont nombreux. Dans la majorité des régions d’Afrique, l’irradiation solaire est supérieure à 2 000 kWh/m², soit deux fois plus que la moyenne européenne.
Une adaptation à toutes les échelles
Le solaire est beaucoup moins complexe à mettre en place que l’hydroélectricité, moins intermittente et plus prévisible que l’éolien, et d’un coût d’installation plus modeste. Le solaire peut s’adapter à toutes les échelles, depuis le générateur individuel jusqu’aux immenses parcs d’État, en passant par les mini-réseau permettant d’alimenter une petite ville.
Aujourd’hui, la puissance solaire installée en Afrique reste négligeable par rapport charbon, l’hydraulique ou les générateurs à essence qui continuent d’éclairer nombre de maisons ou villages à travers le continent. Le solaire est encore difficile à stocker, il présente une emprise au sol importante : mais les investissements dans ce domaine sont massifs, les projets se multiplient.
Des projets nombreux, partout sur le continent
Le Maroc et l’Afrique du Sud font figure de pionniers en la matière, et le premier va conforter son leadership avec un parc solaire d’environ 500 MW en construction pour 2017, après la réussite de l’immense centrale Noor de Ouarzazate. Le Sénégal vient d’inaugurer deux sites de 20 MW, les plus grands d’Afrique de l’Ouest, avant, d’ici la milieu de l’année, de battre son propre record avec une centrale de 30 MW. D’autres parcs sont en construction un peu partout dans le continent, notamment en Zambie (100 MW) ou au Burkina Faso (53 MW).
Ce mouvement n’est qu’à son début, mais tout laisse à penser que sa rentabilité, sa fiabilité, son coût désormais réduit fassent du solaire l’énergie d’avenir pour l’ensemble du continent.
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