L’association Montagne et Partage a mis sur place une opération de nettoyage des pentes de l’Everest, couvertes de déchets abandonnés sur place par des alpinistes peu scrupuleux. Au-delà de cette opération ponctuelle, l’association veut mettre en place une véritable filière de collecte et de recyclage en très haute montagne.
Le Mont Everest est gravi régulièrement par des expéditions d’alpinistes en général peu soucieux de l’environnement, qui abandonnent sur place quantité de matériel, transformant progressivement les pentes du toit du monde en une décharge : s’y accumulent en effet des boîtes de conserve, des piles, des bonbonnes de gaz, et des cylindres d’oxygène, ainsi que des débris de plastiques, de cordes, de toile ou d’armature de tentes.
Pour freiner cette pollution, un système de caution a été mis en place, les alpinistes versant une somme qu’ils récupèrent s’ils ramènent leurs déchets. Mais la majorité préfère payer que de s’acquitter de cette tâche, et de toute façon la gestion des déchets au Népal empêche le traitement de ce qui est ramené : les déchets sont entreposés dans l’immense décharge à ciel ouvert à proximité de Katmandu.
Une vaste opération de nettoyage et de recyclage
L’association Montagne et Partage a décidé de réagir et a monté un projet baptisé « Green Everest ». Une équipe de 16 Népalais et 6 Français sera envoyée sur les pentes de l’Everest, à parti de la mi-avril, entre le camp de base à 5 535 mètres d’altitude et le Col Sud à 7 906 mètres, pour nettoyer les zones les plus en altitude. «Contrairement à de précédentes opérations de collecte sur l’Everest, nous voulons nous assurer que les déchets ne vont pas finir dans la plus grosse décharge du pays, près de Katmandou», explique Gérard Clermidy, président de Montagne et Partage.
Sensibiliser et mettre en place une filière de recyclage
Entre 4 et 5 tonnes de déchets seront collecté, puis ramené en traineau et en yak au pied de l’Everest, où une partie sera incinérés ; le reste sera envoyé à Katmandu, puis en Inde pour le métal et le plastique, et en France pour les piles, afin de les recycler.
Le but, plus globalement, est de sensibiliser touristes et alpinistes à la cause environnementale, et de pérenniser, à terme, des circuits de collecte et de recyclage des déchets pour le toit de monde.
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