Alors que des incendies ravagent le sud de la France et la Corse ces dernières semaines, il est temps de prendre conscience que ces feux seront de plus en plus nombreux au fur et à mesure que la température moyenne augmentera. En 2050, le réchauffement climatique pourrait provoquer des incendies dans la moitié de la surface boisée de la France.
La surface de forêts, en France, est en augmentation constante depuis un siècle et demi : après avoir connu un niveau historiquement bas vers 1850, à 9 millions d’hectare, elle est aujourd’hui remontée à 15,5 millions d’hectares, grâce à l’abandon progressif du bois de chauffage et à l’augmentation des rendements agricoles.
Des forêts hautement menacées
Mais les forêts sont désormais menacées, à court terme : « le dépérissement de la végétation, les maladies nouvelles, et la forte fréquence de grands incendies auront sans doute raison d’une partie des massifs déjà à risque à risque élevé » explique Remi Savazzi, le directeur adjoint Défense de la forêt contre les incendies à l’Office national des forêts.
Et ce risque d’incendie ne fera que croître dans les années à venir : d’ici à 2050 le réchauffement climatique devrait provoquer un niveau élevé de l’aléa « feux de forêts » sur la moitié de la surface des landes et forêts métropolitaines.
Premiers touchés : les zones « où la végétation ressemble à celle de la zone méditerranéenne »
En première ligne : le Centre-Ouest de la France et la Bretagne : « Le risque sera important dans les territoires où la végétation ressemble à celle de la zone méditerranéenne, c’est le cas de la Bretagne avec ses landes, ses broussailles, ses bruyères et ses forêts de résineux du Centre Ouest avec leur grande herbacée et leurs fougères » détaille Remi Savazzi.
Autre point noir : les périodes propices aux incendies vont également s’étendre. La vigilance, la prévention, la pédagogie devront être drastiquement renforcées, partout sur le territoire, pour ne pas voir flamber chaque année plus d’hectares de forêts françaises.
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