L’échéance n’a pas encore été fixée, mais les autorités chinoises viennent d’annoncer qu’elles travaillaient à un calendrier pour interdire progressivement la vente de véhicules à combustibles fossiles. Dans un contexte mondial propice à cette transition vers l’électrique et l’hybride, la Chine, premier pollueur et premier marché automobile mondial, envoie un signal fort.
Le 9 septembre, le ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information (MIIT) a annoncé qu’il allait établir « un calendrier en lien avec les administrations concernées » pour parvenir, aussitôt que possible, à une interdiction de la production et de la vente des véhicules à carburants fossiles.
Des « profonds changements dans l’environnement de l’industrie automobile en Chine »
« De telles mesures vont conduire à de profonds changements dans l’environnement de l’industrie automobile en Chine, a déclaré Xin Guobin, le vice-ministre chinois de l’Industrie. Les entreprises devront, conformément aux exigences, améliorer le niveau d’économies d’énergie des voitures traditionnelles et développer vigoureusement les véhicules à énergies propres »
L’ambition et le chantier ouvert sont en effet colossaux : en 2016, 28 millions de véhicules ont été vendus sur le premier marché automobile mondial, la Chine – en hausse de 14%. Et si le pays est largement en tête, en volume, des ventes mondiales de véhicules électriques et hybrides, avec 507 000 nouvelles immatriculations, ce chiffre représente moins de 2% du total.
Des quotas de voitures vertes vendues pour les constructeurs
Le gouvernement mène depuis plusieurs années une politique incitative forte, avec des primes et des avantages pour les particuliers qui achètent des véhicules électriques.
Mais les efforts vont désormais porter sur les constructeurs, sommés d’atteindre un quota de « voitures propres » dans leurs ventes annuelles, et ce, dès 2018. Une façon de forcer la main aux grands groupes automobiles pour qu’ils développent leurs offres hybrides et électriques, et les proposent à des prix attractifs.
Un bras de fer risque de s’engager, mais le gouvernements chinois n’est pas vraiment connu pour reculer, et les grands constructeurs automobiles ne risquent pas de renoncer à un marché de cette ampleur. De quoi espérer que cette décision volontariste porte rapidement de beaux fruits.
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