L’ouragan Harvey a provoqué, fin août, de terribles inondations dans la ville de Houston, au Texas. De nombreux spécialistes s’accordent sur le fait que l’urbanisme déraisonné de la ville est la cause première de cette catastrophe, plus encore que la puissance de l’ouragan et des pluies.

Bien entendu, le changement climatique augmente la probabilité d’ouragans comme celui qui a ravagé le sud des Etats-Unis fin août. Mais les inondations qui ont frappé Houston, au Texas, ont également une cause humaine : un urbanisme sans contrôle, immodéré et irraisonné.

« Des surfaces imperméables qui s’opposent à l’absorption naturelle de l’eau »

« La ville, la plus grande du pays qui n’ait pas de lois de zonage du territoire, est un cas d’école pour la limitation de la réglementation et pour l’encouragement de la croissance – souvent au dépens de l’environnement » expose le site Quartz.

Voici quelques mois à peine, une enquête mettait en évidence qu’entre 1992 et 2002, 30% des zones humides ont disparu du compté de Harris, où se trouve Boston, pendant que les surfaces imperméables progressaient de 25% entre 1996 et 2011.

“Les routes, les parkings, les trottoirs et autres surfaces recouvertes, avec le goudron, le béton, les briques, la pierre, et tous les matériaux de construction, se combinent pour créer des surfaces imperméables qui s’opposent à l’absorption naturelle de l’eau” explique ainsi The Atlantic.

Houston, mètre-étalon de ce qu’il ne faut pas faire

Certains experts soulignent que les surfaces imperméables ne sont pas seules en cause, des voies d’écoulement d’eau, bien pensées et adaptées à la réalité d’une ville pouvant être frappée par de forte pluie, auraient pu minimiser l’impact de la catastrophe.

Car le Texas est l’une des régions des Etats-Unis les plus frappée par les effets du changement climatique, pour des investissements proches du zéro dans des infrastructures permettant de lutter contre ces effets – Houston demeurant, en la matière, un mètre-étalon de ce qu’il ne faut pas faire.

Un mètre-étalon qui se retrouve submergé : la situation en deviendrait presque risible, si ce n’était pas les populations les plus démunies qui souffraient le plus de cette situation…