Ce vendredi 17 septembre, une journée d’action de la CFDT rappelait une réalité méconnue du grand public : l’air dans les couloirs du métro parisien est l’un des plus pollué de France, il atteint des taux qui, en surface, provoqueraient un branle-bas de combat et une interdiction immédiate de toute circulation automobile. Mais sous terre, là où transitent chaque jour des milliers de personnes, cela ne semble gêner personne…
Les autorités sont au courant. Les chiffres proviennent de données qu’elle publie elles-mêmes, via le réseau Squales de la RATP, pour la surveillance de la qualité de l’air de l’environnement souterrain. Cet organisme mesure heure par heure les principaux polluants dans deux stations de métro et une station de RER de la capitale.
Un taux de particules fines de 4 à 6 fois supérieur à celui de la surface
Pour ne parler que des particules fines, les émissions polluantes le plus directement dangereuses pour la santé – elles sont responsables de 46 000 décès par an en France –, leur taux est en moyenne de quatre à six fois supérieure au taux maximal autorisé pour l’air extérieur. En clair : prendre le métro ou le RER vous expose à des particules mortelles, à un niveau qui, en surface, provoquerait une alerte pollution de haut niveau.
Car l’air du métro, en plus de récupérer toute la pollution de la surface, accumule des particules fines produites notamment par les travaux de maintenance ou de rénovation sur les voies, qui ont lieu la nuit et utilisent souvent des groupes électrogènes – bien connus pour être l’engin produisant le plus de particules polluantes au monde… L’aération d’un dédale de tunnels et couloirs souterrains étant loin d’être optimale, ces particules fines ont tendance à stagner.
Une journée d’action pour alerter l’opinion et faire pression sur les autorités
La CFDT a décidé d’alerter les Parisiens sur cette réalité, la veille de la « Journée du Transport public », dont le slogan, pour cette année 2017, est ironiquement : « Choisir les transports publics, c’est préserver l’air que vous respirez ».
Des tracs barrés du slogan « Respirer dans les tunnels du métro et du RER nuit gravement à la santé ». Active depuis 10 ans sur ce sujet, l’organisation syndicale aimerait, à l’heure de la transition écologique, des réponses concrètes des autorités.
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