Alors que s’est tenue au mois de septembre la traditionnelle foire aux vins, l’engouement pour les vins bio persiste.
Un succès qui se traduit à l’échelle nationale par une augmentation constante du nombre d’exploitations ces dernières années (+1,5% comparé à 2015, 5.200 domaines) et des surfaces en bio et en conversion qui avoisinent les 70 000 hectares (+3%), soit 9% du vignoble français. Les ventes de vins bio ont par ailleurs progressé de 18% en valeur en grandes et moyennes surfaces sur le 1er semestre 2017, avec une véritable percée pour les rosés, vins mousseux et champagnes qui enregistrent une hausse de 35%. Des vins de production française à 99%.
« Ce n’est plus une tendance, c’est un tsunami, une révolution verte qui se passe en Champagne », avec la nouvelle génération de vignerons qui se mettent à produire du bio, constate Jean-Baptiste Lecaillon, directeur général adjoint et chef de caves de la maison de champagne Louis Roederer.
Du côté des vins de Bordeaux, il est plus difficile de se lancer dans le bio du fait de la faible pluviométrie de la région. Certains s’y essaient malgré tout et depuis 2012, on comptabilise une centaine de nouveaux domaines par an, cependant quelques retours en arrière sont malheureusement à constater.
Outre les bienfaits dans la préservation de l’environnement, les vins en agriculture biologique et en biodynamie (système de production qui considère l’exploitation comme un organisme vivant, prend en compte l’influence des éléments naturels – comme celle de la lune et du soleil, etc.) parviennent enfin à rivaliser en dégustation à l’aveugle avec les vins conventionnels, reconnaissent les experts du secteur.
Le goût s’est amélioré et les pratiques viticoles d’aujourd’hui sont nettement plus respectueuses des sols. Le travail des sols, mais également des raisins permettent des maturités plus abouties, et le choix réajusté des dates de vendanges permet d’obtenir des vins qui ont plus de goût.
La biodynamie est alors vue comme un moyen de donner un peu plus de profondeur aux vins, plus d’épaisseur tout en gardant l’acidité, la fraîcheur et la finesse recherchée par les amateurs.
La plus grande réussite du bio est bien d’avoir intéressé les consommateurs au processus de fabrication du vin. C’est une première dont peuvent se targuer les viticulteurs.
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