Le 12 décembre 2017, soit deux ans jour pour jour après la signature de l’accord de Paris pour le climat, aura lieu le One Planet Summit, à l’initiative du président de la République, Emmanuel Macron. Il entend rappeler l’investissement des Etats dans cet accord malgré la sortie en juin dernier des Etats-Unis.
Mais 80 économistes se sont levés pour dénoncer l’écart entre a communication du gouvernement autour de cet événement et les actions concrètement réalisées pour la transition énergétique. Ils appellent ainsi à ne plus investir un euro dans le financement des énergies fossiles.
Depuis deux ans, les chiffres et autres indicateurs pointent du doigt le dérèglement climatique dans le monde et affirment qu’il sera impossible de maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C au-dessus des niveaux préindustriels.
Mais depuis deux ans, le gouvernement acte des mesures en contradiction avec les décisions prises dans le cadre de la COP21. Parmi lesquelles on retrouve le CETA, la loi sur les hydrocarbures, la tentative d’enterrer la taxe sur les transactions financières européenne, le retour en arrière concernant le désengagement du nucléaire, suppression de la taxe générale sur les activités polluantes, …
Mobilisation citoyenne
Le collectif regroupant une vingtaine d’associations (350.org, Alternatiba, les Amis de la Terre France, ANV-COP21, Attac France, Bizi!, la Confédération paysanne, la Coordination Eau Bien Commun France, la Coordination Eau Bien Commun Ile de France, le CRID, France Nature Environnement, Notre Affaire à Tous, Greenpeace France, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Oxfam France, le REFEDD, le Réseau Action Climat France, le Réseau sortir du nucléaire, Sciences Po Zéro Fossile, l’Union Syndicale Solidaires, ZEA) organise des actions préalables au One Planet Summit et vise à secouer l’Etat en lui rappelant les défis à relever en France et à l’international. Dans leur ligne de mire, les investissements du monde de la finance dans des projets de production et d’infrastructures charbonnières, gazières et pétrolières, principales émettrices d’émission de gaz à effet de serre.
Via leur action « Pas un euro de plus », ils souhaitent se faire entendre afin que des actions concrètes soient enfin mises en vigueur. « Il faut accorder la priorité aux incroyables opportunités d’investissement que représentent les énergies 100 % renouvelables du futur, grâce auxquelles nous pourrons construire une économie saine tout en protégeant les salarié.e.s du secteur de l’énergie, les communautés et en tenant compte des limites écologiques d’une planète finie », finissent par ajouter les économistes dans leur déclaration.
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