Le 12 décembre 2017, soit deux ans jour pour jour après la signature de l’accord de Paris pour le climat, se tenait le One Planet Summit. Son objectif est de remobiliser les Etats signataires après la défection des Etats Unis en juin dernier, et accélérer les chantiers afin de respecter la limitation des hausses de températures à 2°C.
Et si le One Planet Summit n’avait été qu’une vaste action de communication plutôt qu’une réelle opportunité de lancer des actions concrètes et de montrer l’exemple ?
Le gouverneur de Californie, Kerry Brown l’a d’ailleurs stipulé au micro « Il faut arrêter de simplement dire des choses, il faut passer à l’action. Mais pour le moment ici, on ne fait que parler ». Le ton est donné.
Parmi les mesures annoncées, on note surtout l’engagement de la Banque Mondiale à stopper les financements pétroliers et gaziers à compter de 2019. Mais très peu d’Etats lui ont emboité le pas. La France qui organisait ce sommet, a décidé par exemple de financer l’adaptation au changement climatique à hauteur de 300 millions d’Euros, alors qu’on en attend presque 100 milliards d’ici à 2020. Elle manque de crédibilité en tant que leader sur ce sujet comme elle semblait vouloir le devenir en organisant ce rendez-vous.
Des engagements loin des réalités
On constate dès lors un décalage entre la réalité des populations les plus pauvres face au changement climatique et les engagements des Etats.
Pourtant comme le rappelle Nicolas Hulot lors de son intervention « il faut être cohérent dans nos actions. Les Etats et les banques doivent avoir la même audace que lors de la crise financière de 2008. Ce que l’on a été capable de faire pour sauver le système bancaire, soyons capable de le faire aujourd’hui pour sauver la planète et l’humanité ».
De son côté, la société civile s’est mobilisée place du Panthéon afin de faire entendre son message à savoir « pas un euro de plus » pour financer les énergies du passé.
La France est l’un des quatre pays de l’Union Européenne en retard pour atteindre ses objectifs de développement des énergies renouvelables d’ici à 2020. Ces activistes appellent la France et plus généralement tous les Etats signataires de l’accord de Paris, ainsi que le secteur privé à passer enfin à l’acte.
L’arrivée par voie fluviale d’Emmanuel Macron ainsi que de tous les chefs d’Etats présents au One Planet Summit n’est pas sans rappeler que concernant la planète, nous sommes tous sur le même bateau.
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