C’est un grand chantier qui devra être traité cette année par le gouvernement, EDF, les élus locaux et divers représentants économiques, au sujet de la reconversion de la centrale de Fessenheim qui emploie quelques 2 000 personnes.
Le 18 janvier se réuniront autour de la table les différents acteurs en charge du dossier « Fessenheim ». La fermeture du site qui était une promesse de campagne du quinquennat Hollande sera-t-elle effectuée sous le quinquennat Macron ? Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès du ministère de la transition écologique se rendra à cette date en Alsace pour traiter du sujet de la reconversion du site, qui est un enjeu non seulement écologique, mais aussi économique.
2 000 emplois directs et indirects menacés
Et l’étendue économique est large. Outre l’impact fiscal évalué à 15 millions d’euros de recettes qui seront perdues à la suite de la fermeture du site, les emplois liés à l’activité de Fessenheim – 850 internes EDF, 350 salariés permanents d’entreprises prestataires et les emplois indirects et induits – l’économie de la région risque d’en pâtir fortement.
La petite ville de Fessenheim, abritant 2 400 âmes attend des compensation financières et des propositions de reconversion du site, qui fait « vivre la ville » selon son maire, Claude Brender.
Plusieurs pistes sont à l’étude, comme la création d’un centre de recherche, l’installation d’une centrale à gaz dans la région, la création d’une vaste centrale solaire (secteur sur lequel EDF mise beaucoup à l’avenir), l’installation d’une usine de voitures électriques Tesla, la création d’un site pilote de démantèlement de centrales et un projet d’usine de batteries.
Même si rien de concret n’est encore formulé, ces pistes se veulent rassurantes pour la région.
Fessenheim, une centrale en bout de route
Et le sujet presse. Fessenheim est la plus vieille centrale française et les risques sont grands. Sa proximité avec la frontière franco-allemande inquiète nos voisins, d’autant qu’elle est sur un site dont le risque sismique a été réévalué. De plus, un réacteur est à l’arrêt depuis un moment déjà suite à une anomalie sur la virole basse d’un générateur de vapeur. Ce problème serait lié aux irrégularités à la forge du groupe nucléaire Areva. Enfin, la faible productivité du site est un argument supplémentaire avancé par les écologistes.
Le nucléaire en France fournit 75% de l’électricité du territoire. D’ici 2030, voire 2035, sa part va devoir diminuer et passer à 50%. D’autres centrales vont ainsi devoir lui emboîter le pas.
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