Dans le comté de l’Hampshire en Angleterre, un zoo utilise l’intelligence artificielle pour chauffer un enclos d’animaux, dans le cadre d’une expérimentation mondiale. L’objectif : réduire la facture d’électricité et l’empreinte carbone du parc.
Le Zoo de Marwell dépense chaque année près de 150 000£ (soit près de 170 000 €) en électricité s’est associée à la société de technologie IBM pour installer un chauffage intelligent sur l’antilope Nyala, originaire d’Afrique australe et préférant les climats plus chauds.
La technologie utilise un algorithme qui s’appuie sur les données d’une grille de capteurs infrarouges pour détecter la présence des antilopes dans leur maisons. Si elles sont effectivement à l’intérieur et que la température est trop basse, le chauffage est automatiquement activé.
Des économies sur les factures d’énergie
Jusqu’à présent, l’algorithme a pris la bonne décision sur Nyala 95% du temps. Grâce à cette expérience, le zoo espère économiser 30 à 40% sur ses factures d’électricité. Si l’expérience est couronnée de succès, le dispositif sera déployé sur toutes les maisons du zoo.
Duncan East, reponsable de la durabilité au sein du Zoo de Marwell a déclaré « Nous sommes très heureux de travailler avec IBM sur cette nouvelle solution de contrôle du chauffage pour les grands animaux. Normalement, dans les zoos, les animaux de grande taille sont gardés dans des maisons où au moins une porte est laissée ouverte en permanence afin de leur laisser accès à un enclos extérieur. Cela rend très difficile et coûteux le chauffage de toute la maison ».
Améliorer le bien-être des animaux
Grâce à cette IA, les animaux sont gardés au chaud par des lampes chauffantes à infrarouge qui fonctionnent en chauffant uniquement les animaux devant la lampe. Un nombre important de lampes par maison offre une bonne couverture, et peut détecter l’absence d’animaux, si ces derniers sont tous dehors par exemple.
Avant l’installation de l’IA, il n’était pas possible de contrôler les lampes chauffantes. Elles étaient laissées allumées toute la nuit en automne et au printemps (quand les nuits sont froides), et toute la journée en hiver. Le nouveau type de capteur détecte la présence de l’animal du fait de la chaleur produite autour de lui et maintient la chaleur tant que le corps chaud est présent, qu’il soit en mouvement ou qu’il dorme.
Grâce aux économies réalisées, le zoo compte investir sur des activités de conservation ou pour d’autres types de développement autour du parc.
Le professeur Andy Stanford-Clark, directeur de la technologie chez IBM au Royaume-Uni a déclaré de son côté « l’algorithme que nous utilisons permet de former le système en utilisant beaucoup d’exemples. Cela nous a permis de créer un système capable de traiter les données avec une très grande précision, diminuant les faux-négatifs. D’autre zoos s’intéressent à ce sujet, attendant de voir l’efficacité de ce test et les économies réalisées. »
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