Le ministère de la transition écologique et solidaire a publié les premiers résultats de la loi sur la transition énergétique. Et les résultats ne sont pas bons. Au lieu de réduire les émissions de gaz à effet de serre, la France les a augmentées amenant l’écart avec les objectifs fixés dans le budget carbone de 2016 à 3,6%.
Les résultats du rapport sur la loi transition énergétique pour l’année 2016 ont été publiés le 22 janvier par le ministère de la transition écologique et solidaire. La France, qui se veut le leader dans la lutte contre le réchauffement climatique fait figure de mauvais élève puisqu’elle n’a pas atteint les objectifs qu’elle s’est fixés. Le pays a émis 463 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2016, soit 3,6% de plus de ce qui était prévu dans son budget carbone.
Le ministère de Monsieur Hulot espère que ces résultats « appelleront à une réaction ».
Des causes « conjoncturelles » justifieraient cet écart
Le ministère explique cet écart entre l’objectif et ce qui a été finalement relevé par des éléments conjoncturels et non maitrisés. Parmi ces derniers on retrouve le prix du pétrole qui était à la baisse cette année-là et qui a incité les ménages à la consommation. De plus, certaines centrales nucléaires ont été indisponibles ce qui a nécessité le recours aux centrales à charbon et à gaz.
C’est la première fois qu’un écart par rapport à la trajectoire de la stratégie nationale bas carbone est constaté en France. Chaque année, un « budget carbone » est fixé afin de tendre à une baisse de 27% des émissions de gaz à effet de serre en 2028 et une diminution totale de 75% d’ici à 2050.
Des bons et des mauvais élèves
Sur le territoire français, trois secteurs sont les principaux producteurs de gaz à effet de serre, à savoir les transports qui représentent 29% des émissions, l’agriculture, à hauteur de 20% et le bâtiment pour 19%. Ces trois secteurs ont malgré tout dépassé leurs objectifs. Le transport a dépassé de 11% son budget carbone, le bâtiment voit ses émissions de gaz à effet de serre supérieures à 6% par rapport à ce qui était prévu, quant à l’agriculture, un écart de 3% est constaté.
Du côté de l’industrie, les résultats sont conformes aux objectifs fixés par le gouvernement. Plusieurs éléments ont pu l’aider à y arriver, comme le recours à des nouvelles technologies de production et la crise subit par le secteur, qui a diminué la production.
Enfin, les bons élèves sont le secteur de l’énergie et des déchets avec des émissions inférieures à ce qui était prévu au budget carbone.
Le ministère de la Transition écologique rappelle que chaque dépassement d’un budget devra être récupéré dans les budgets futurs. Les secteurs les plus polluants devront ainsi faire face à de plus grandes contraintes les années à venir.
Pour rappel, le pays doit atteindre la neutralité carbone en 2050.
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