Un nouveau scandale a fait bondir l’Allemagne suite aux révélations du New York Times le 25 janvier dernier. Plusieurs constructeurs allemands, dont Volkswagen, BMW et Daimler (donc Mercedes) auraient pratiqué des tests pour évaluer la toxicité des gaz d’échappement de leurs moteurs diesel sur des singes et des humains.
L’automobile allemande va de nouveau devoir faire face à un tôlé médiatique. Après la découverte de la présence de logiciels truqués sur les véhicules diesel de la marque Volkswagen en 2015, on découvre de nouveaux éléments du dieselgate.
Des cobayes humains et primates
Des expériences menées par le groupe européen de recherche pour l’environnement et la santé dans le secteur des transports, avaient pour but d’enfermer dix singes dans une salle où étaient acheminé depuis la pièce adjacente les gaz d’échappement d’une Beetle diesel. Afin de tenir calme les primates, l’équipe avait mis en marche des dessins animés.
Les tests ne se sont pas arrêtés là. D’autre journaux, à savoir le Stuttgarter Zeitung et Süddeutsche Zeitung ont révélé de leur côté la conduction de tests sur des jeunes cobayes humains à Aix-la-Chapelle (Allemagne) entre 2012 et 2015. Ces jeunes adultes étaient exposés une fois par semaine pendant trois heures à des concentrations de dioxyde d’azote alors qu’ils étaient enfermés dans une pièce de 40 mètres carrés. Cette exposition pouvait alors atteindre trois fois la limite d’exposition professionnelle.
Chez Volkswagen, on plaide coupable et on s’excuse
Le constructeur allemand a présenté ses excuses concernant ces diverses révélations et promis que des conséquences seraient prises en interne. C’est ainsi que la direction a annoncé le 30 janvier qu’elle suspendait Thomas Steg de ses fonctions de lobbyiste en chef de l’entreprise pour son rôle dans la réalisation de ces tests sur des singes et des humains.
Ce dernier a annoncé qu’ « avec recul, cette étude n’aurait jamais dû avoir lieu, qu’il s’agisse d’hommes ou de signes. Ce qui s’est passé n’aurait jamais dû arriver, je le regrette vraiment. »
Thomas Steg affirme par ailleurs que les cobayes de l’étude scientifique d’Aix-la-Chapelle étaient finalement moins exposés aux gaz que certains salariés sur leur lieu de travail, et qu’aucun d’entre eux n’a eu de dommages suite aux expériences menées.
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