Le 12 avril 2018, la ville du Cap en Afrique du Sud devrait être confrontée à une pénurie d’eau du robinet, impactant ainsi ses 4 millions d’habitants.
Cela fait près d’un an que l’alerte a été donnée. Suite aux conditions météorologiques des trois dernières années (il ne pleut presque plus dans cette région, les autorités annonçaient en mars 2017 qu’il ne restait plus que 30% des réserves d’eau pour la ville. Les mesures veillant à la préservation des réserves d’eau ont tardé à être prises, menaçant la ville du Cap. La municipalité est accusée d’avoir caché ce phénomène afin de ne pas inquiéter la population et diminuer le tourisme, facteur économique conséquent pour la ville.
Pire sécheresse depuis 100 ans
Le Cap voit apparaître des affiches indiquant le décompte avant l’arrivée du « jour zéro », jour qui correspond au moment où les réserves d’eau de la ville atteindront le seuil critique de 13,5% de leurs capacités. Début février, elles seraient d’ores et déjà inférieures à 27%.
Si rien n’est fait, le « jour zéro » sera déclaré très prochainement. Selon les estimations, il s’agirait du 12 avril.
« Il y a encore des gens qui pensent que ce jour-là ne peut pas arriver, et que les sept projets de la ville qui doivent nous permettre d’augmenter nos ressources de 200 millions de litres par jour suffiront à nous sauver, mais ce n’est pas le cas. Et même si ces programmes nous rendront plus résistants aux pénuries futures, ils ne nous empêcheront pas, cette fois, d’atteindre le point zéro », a précisé Patricia De Lille, la maire de la métropole sud-africaine dans un communiqué paru le 17 janvier.
La ville est alimentée en eau par des barrages situés dans l’arrière-pays, ainsi que par des nappes phréatiques. Or, le phénomène El Nino a amené à un déplacement des précipitations vers les océans au lieu des terres. En conséquence, les nappes phréatiques se sont asséchées. La ville est frappée par la pire sécheresse à laquelle elle a dû faire face depuis plus d’un siècle.
Des mesures jugées insuffisantes
La municipalité invite les citoyens à réduire leur consommation d’eau à hauteur de 50 litres par jour et par personne maximum, à ne plus laver leurs voitures, à ne plus se rendre dans les piscines municipales… Les tarifs de l’eau ont par ailleurs été augmentés. Mais ces mesures paraissent insuffisantes au regard du problème, particulièrement si la pluie reste aussi timide.
La mégapole songe également à restreindre le nombre de point d’eau à 200, afin de permettre à la population de se ravitailler sans leur laisser la possibilité d’en utiliser chez eux. La population pourra collecter 25 litres d’eau par jour et par personne. La police supervisera ces rationnements afin d’éviter tout type de débordement.
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